Les Nations Unies ont indiqué, vendredi, que des millions de personnes au Soudan sont menacées par la famine, en raison du conflit armé en cours dans ce pays d’Afrique du Nord-est.
« Le temps presse pour des millions de personnes au Soudan qui encourent un risque imminent de famine, qui sont déplacées de leurs terres et qui sont privées de l’aide humanitaire”, ont souligné les directeurs du Comité permanent inter-organisations de l’ONU dans une déclaration commune.
Ils ont relevé que 18 millions de personnes souffrent de faim aiguë, dont 3,6 millions d’enfants, notant que la famine touche rapidement des millions de personnes au Darfour, au Kordofan, à Aj Jazirah et à Khartoum, alors que le conflit vient d’entamer sa deuxième année.
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Les responsables onusiens ont par ailleurs indiqué que le Soudan abrite le plus grand nombre de personnes déplacées au monde, soit près de 10 millions, ajoutant que deux millions de personnes supplémentaires ont fui vers les pays voisins.
Pour dénouer la crise, ils ont insisté sur la nécessité de prendre des mesures urgentes pour protéger les civils, permettre un accès humanitaire sans entrave par toutes les routes transfrontalières possibles, œuvrer pour la désescalade de la situation dans la ville d’El Fasher (Nord) et décréter un cessez-le-feu à l’échelle nationale.
Parmi les signatures de la déclaration commune figurent le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, l’administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Achim Steiner, et la directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Catherine Russell.
Créé en 1991 par l’Assemblée générale de l’ONU, le Comité permanent inter-organisations réunit 19 agences onusiennes et autres entités pour veiller à la cohérence des efforts de préparation et de réaction, formuler des politiques et convenir de priorités pour le renforcement de l’action humanitaire.