Sénégal: La lutte contre la prolifération illicite des armes légères au centre d’une rencontre à Dakar

La réunion annuelle de coordination des commissions nationales de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (COMNAT-ALPC) s’est ouverte mercredi à Dakar sur le thème « La création des voies d’engagements pour la promotion de la culture de la paix, la prévention de l’accès des groupes terroristes aux armes et la lutte contre les engins explosifs improvisés dans la région de la CEDEAO ».

S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre, le directeur de cabinet du ministre des Forces armées du Sénégal, Mady Bathily, a souligné le « rôle précieux » des commissions nationales de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et petit calibre dans la promotion de la paix et de la sécurité au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Il a appelé, à cet égard, la coordination des commissions nationales sur les armes légères des Etats membres de la CEDEAO « à persévérer dans la recherche de solutions pour faire de la CEDEAO un espace de paix ».

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Cette réunion vise à « faciliter la collaboration entre les commissions nationales et la commission de la CEDEAO en vue de rechercher la paix et la sécurité dans l’espace de notre sous-région, a-t-il précisé, ajoutant qu’elle est aussi un cadre d’échange devant permettre de nouer des liens entre présidents de COMNAT-ALPC en vue de développer un réseau d’entraide.

Pour sa part, le chef de division Armes légères à la CEDEAO, Joseph Ahoba,a souligné que les activités terroristes continuent de faire planer une menace importante sur plusieurs pays de la CEDEAO, ajoutant que les attaques perpétrées par les groupes extrémistes tels que Jama’at Nasral-Islam wal Muslimin (JNIM), actifs au Mali et au Burkina Faso, restent les plus notoires dans la région.

« Ce groupe enregistre le taux record de 67,69% des attaques, suivi de l’Etat islamique (Sahel) avec 17,27% d’incidents », a-t-il fait savoir.

Il a relevé que ces groupes n’ont eu de cesse de commettre des attentats suicides, des enlèvements, des sabotages, des embuscades et des raids, ciblant à la fois les forces de sécurité, les populations civiles, et les magasins d’armes et de munitions.

M. Ahoba a noté que malgré les initiatives et les actions menées, dans les pays en première ligne, le Burkina Faso a continuellement enregistré le plus grand nombre d’incidents et de pertes en vies humaines, avec au total 287 incidents, suivi du Mali (235), du Nigéria (96) et du Niger (62) depuis le mois de juillet 2023.

Le mois de juillet a enregistré le plus grand nombre d’incidents, soit 37,67% de plus que le mois de septembre, qui en compte le moins, tandis que le mois d’août a enregistré le plus grand nombre de victimes, avec 964 décès, a-t-il détaillé.

M. Ahoba a par ailleurs indiqué que la fin de cette rencontre sera sanctionnée par la mise en place « d’une stratégie de lutte contre ces engins explosifs ».

Avec MAP