La recrudescence des nouvelles infections au VIH/Sida à Madagascar constitue une source de préoccupation majeure pour les autorités sanitaires du pays, a indiqué vendredi le Comité national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS).
«L’année 2023 a été marquée par une flambée des nouveaux cas de VIH, surtout chez les jeunes, ce qui constitue une bombe à retardement pour notre pays», a déclaré le secrétaire exécutif du CNLS, Haja Randriantsara.
Soulignant que les chiffres de l’Onusida font état de 70.000 personnes contaminées par le VIH-Sida dans le pays, il a averti que ce chiffre est en constante augmentation en raison du manque de mesures préventives.
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«Le problème constaté est qu’une grande partie de la population n’est pas consciente de l’ampleur du Sida à Madagascar. Ceci est dû au fait que les autorités ont arrêté les opérations sensibilisation auprès du grand public», a-t-il relevé.
Pour sa part, le coordinateur médical au sein de l’ONG «Médecins du monde», Hery Zo Andriamahenina, a souligné que la lutte contre le VIH/Sida passe d’abord par le dépistage, mettant en garde que Madagascar manque de tests de diagnostic rapide.
«Les médicaments antirétroviraux nécessaires pour soigner les personnes séropositives sont disponibles et accessibles gratuitement, mais sans dépistage, la maladie risque de se propager de manière incontrôlable», a-t-il dit.
Une étude épidémiologique publiée en décembre dernier a révélé que le pic de l’épidémie pourrait être atteint en 2033, avec un taux de population infectée variant entre 9 % et 24 %, si aucune action n’est prise pour y remédier.
Les autorités malgaches ont adopté récemment un plan stratégique national de lutte contre le VIH/Sida, centré notamment sur la prévention et la sensibilisation de la population, ainsi que le renforcement de l’accès aux services de dépistage, de traitement et de soutien.
