Le Zimbabwe a besoin de plus de 4 milliards de dollars pour faire face à la crise énergétique (Banque mondiale)

Le gouvernement zimbabwéen doit mobiliser un financement de 4,4 milliards de dollars pour remédier à la crise énergétique qui plombe d’économie du pays, a indiqué jeudi la Banque mondiale (BM).

Les coupures de courant coûtent chaque année à ce pays d’Afrique australe plus de 6 % de son produit intérieur brut (PIB), a déclaré l’institution de Bretton Woods dans son dernier rapport sur l’économie zimbabwéenne.

Les pannes fréquentes affectant les centrales thermiques à charbon du pays ont contraint les autorités à imposer des délestages électriques qui durent en moyenne 12 heures par jour.

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Selon la BM, ces contraintes énergétiques se traduisent «par une croissance économique plus faible et une baisse des revenus des ménages». Elles sont considérées également comme «le plus grand frein à l’expansion de l’exploitation minière et du traitement des minéraux», souligne-t-on.

À cet égard, la BM a signalé que le moyen le plus rapide et le moins cher de produire davantage d’électricité durant les deux prochaines années est de recourir aux énergies renouvelables, notamment en utilisant des centrales solaires.

«Par la suite, les efforts d’expansion de la production comprendraient des centrales électriques à gaz et hydroélectriques», a poursuivi la même source.

En 2023, le Zimbabwe a été confronté aux pires pannes jamais enregistrées, avec des coupures d’électricité pouvant durer jusqu’à 19 heures par jour, après qu’une baisse du niveau d’eau du barrage de Kariba a freiné la production de la principale centrale hydroélectrique du pays.

Le Zimbabwe dispose d’une capacité de production d’électricité de 2.100 mégawatts, mais sa production est nettement inférieure. La demande d’électricité devrait atteindre 5.177 mégawatts d’ici 2030, contre 1.950 mégawatts actuellement, selon les projections de la Banque mondiale.