Le Mozambique a besoin de plus de 400 millions de dollars d’aide humanitaire urgente (OCHA)

Le Mozambique a besoin de 413 millions de dollars d’aide humanitaire urgente pour soutenir plus d’un million de personnes dans le nord du pays, confrontées aux catastrophes climatiques et aux conflits armés, a indiqué le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

« Les efforts déployés par l’organisation pour faire face à la situation humanitaire difficile dans ce pays d’Afrique australe se heurtent à des problèmes financiers », a déclaré la représentante de l’OCHA au Mozambique, Paola Serrao Emerson, lors d’une conférence de presse tenue ce week-end à Maputo.

Les régions du nord du Mozambique se trouvent depuis 2017 en proie aux attaques des insurgés et à une crise humanitaire qui met en péril la vie de milliers d’habitants. Selon l’ONU, près de 2,3 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire dans les provinces septentrionales de Cabo Delgado et Nampula.

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« Sur la somme totale de 413 millions de dollars nécessaire pour Cabo Delgado, nous avons reçu environ 43 millions de dollars, soit 11 % seulement », a souligné Mme Emerson, notant que l’OCHA est « terriblement sous-financée ».

Elle a également mis en garde que l’insécurité alimentaire aggrave la vulnérabilité des personnes déplacées à l’intérieur du pays, des communautés d’accueil et des rapatriés.

Notant que les organisations humanitaires nationales et internationales continuent de soutenir les populations affectées, elle a averti que la situation financière actuelle ne permet pas de fournir un soutien multisectoriel complet à toutes les zones touchées.

Outre la situation sécuritaire instable, le Mozambique est régulièrement exposé à des cyclones, des inondations et des sécheresses, qui endommagent les infrastructures privées et publiques.

En 2023, le cyclone tropical Freddy, une tempête d’une durée record, a frappé à deux reprises la région nord du Mozambique avec des vents destructeurs, des précipitations extrêmes et des inondations généralisées.

Les sécheresses, qui sont devenues plus fréquentes, constituent également une grave préoccupation pour les autorités du pays, dans la mesure où 80 % de la population dépend de l’agriculture pluviale.