Le Président malawien, Lazarus Chakwera, a déclaré samedi l’état de catastrophe naturelle à cause de la sécheresse provoquée par le phénomène climatique El Nino, affectant durement la sécurité alimentaire dans le pays.
« Les premières estimations révèlent que près de deux millions de ménages agricoles ont été affectés par la sécheresse et près de 750.000 hectares de maïs, soit 44% de la superficie cultivée au niveau national, ont été endommagés, » a déclaré M. Chakwera lors d’un discours à la nation.
Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), El Nino devrait se poursuivre jusqu’en avril prochain, influençant les conditions météorologiques avec un temps plus chaud et des précipitations inférieures à la moyenne.
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M. Chakwera a précisé qu’outre des précipitations tardives et irrégulières, la majorité des districts du pays ont été confrontés à des pluies insuffisantes, à des inondations et à des périodes de sécheresse prolongées, ce qui a gravement nui aux cultures et perspectives de production alimentaire.
Soulignant le besoin urgent d’aide alimentaire dans les districts touchés, il a estimé qu’environ 600.000 tonnes de maïs, d’une valeur d’environ 200 millions de dollars, seraient nécessaires pour répondre aux besoins alimentaires dans le pays.
« J’exhorte tous les Malawiens, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, ainsi que nos partenaires de développement, la communauté internationale, les agences des Nations Unies concernées, la Banque mondiale, les organisations non gouvernementales, le secteur privé local, les membres du Parlement et toute personne en mesure de fournir des ressources, financières ou en nature, à soutenir cette cause », a-t-il ajouté.
Plusieurs pays d’Afrique australe sont confrontés depuis plusieurs mois à une sécheresse sévère qui met en péril les récoltes céréalières de la saison agricole en cours.
Au Zimbabwe, le gouvernement a annoncé une baisse drastique de la production céréalière durant la saison agricole actuelle. Le pays s’attend à une production d’environ 800.000 tonnes, contre 2,3 millions de tonnes durant l’année dernière.
En Zambie, le Président Hakainde Hichilemaa déclaré les périodes de sécheresse prolongées comme une catastrophe nationale et une urgence dans le pays, notant que cette situation a des conséquences dévastatrices sur de nombreux secteurs critiques tels que l’agriculture, la disponibilité de l’eau et l’approvisionnement en énergie.