Le gouvernement sud-africain est en train d’explorer des solutions transfrontalières pour remédier à la crise de l’eau qui s’est aggravée durant les derniers mois, a révélé jeudi la ministre à la Présidence, Khumbudzo Ntshavheni.
«Un accord a été signé récemment entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe pour transférer 41 mégalitres d’eau par jour et les travaux de construction d’un pipeline de 20 km et d’une station de pompage seront bientôt lancés», a déclaré Mme Ntshavheni dans un point de presse tenu à l’issue d’un Conseil des ministres.
La pénurie d’eau en Afrique du Sud a pris ces derniers temps des proportions alarmantes, paralysant l’approvisionnement dans plusieurs provinces, notamment celle de Gauteng qui englobe Johannesburg et Pretoria.
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Cette situation est attribuée principalement à la mauvaise gestion, à la corruption, au sous-investissement dans les infrastructures hydrauliques, aux délestages électriques, ainsi qu’à la sécheresse qui sévit dans plusieurs régions du pays.
Mme Ntshavheni a souligné qu’après la fin des travaux de construction, l’eau potable provenant des usines de traitement des eaux de la ville de Beitbridge, au Zimbabwe, serait acheminée vers la province du Limpopo, sévèrement frappée par la sécheresse.
Elle a relevé également que le gouvernement accorde la priorité à l’achèvement du projet hydraulique des hautes terres au Lesotho, qui vise à construire plusieurs barrages dans le pays voisin pour assurer l’approvisionnement suffisant en eau.
L’Afrique du Sud souffre d’une demande en eau excessive, alors que les quantités disponibles sont insuffisantes pour répondre aux besoins des différents secteurs économiques et des consommateurs, notamment dans un contexte marqué par une sécheresse persistante.
Selon Anja du Plessis, professeure agrégée et experte en gestion de l’eau à l’Université d’Afrique du Sud, le manque de planification et de gestion de la demande croissante en eau due à l’augmentation de la population, à la migration et à l’expansion des zones urbaines est l’une des principales causes de la situation actuelle.