Guinée: beaucoup reste à faire pour achever le chronogramme de la transition (Premier ministre)

Le nouveau Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah

Le nouveau Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah a reconnu que beaucoup reste à faire pour achever le chronogramme de la transition, estimant que l’année 2025 est une bonne période pour couronner l’ensemble du processus.

Il s’agit notamment de finaliser le recensement administratif à vocation d’état civil, d’extraire le fichier électoral et d’organiser le référendum constitutionnel, a précisé Oury Bah, nommé à son poste fin février dans un entretien à Rfi et dont les propos ont été relayés mardi par des médias locaux.

«Il y a quelques retards qui ont été constatés. Mais nous ferons le point dans les prochaines semaines ou prochains jours avec la classe politique guinéenne de manière globale et nous ferons en sorte que les retards constatés puissent être rattrapés. Je pense que la durée de la transition dépend de ce qui va être fait sur le terrain», a-t-il ajouté.

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«D’ici la fin de l’année, il est nécessaire que le référendum constitutionnel puisse être tenu. A partir de ce moment-là, les processus électoraux seront déclinés. J’espère que nous tiendrons le cap. Et ce qui est en train d’être fait va dans cette direction», a indiqué Bah Oury.

Le Chef du gouvernement a tranché que toutes ces étapes du chronogramme de la transition ne peuvent être réalisées en 2024. Pour cause, il pointe du doigt la fragilité économique et financière du pays.

«Il y a beaucoup de contingences. Dans un contexte où nous accusons une fragilité sur le plan économique et financier, nous devons travailler à une décrispation politique pour avoir la possibilité d’examiner et de mener à bien les étapes du chronogramme dans une relative sérénité. Donc l’objectif est de terminer cela. Et je pense que 2025 est une bonne période pour couronner l’ensemble du processus», a déclaré Bah Oury.

Les autorités de la transition, rappelle-t-on, se sont engagées auprès de la Communauté des Etats ouest-africains (Cedeao), sous la pression de celle-ci, à rendre le pouvoir à des civils élus d’ici à fin 2024 à l’issue d’une période dite de « transition ».