Les autorités burkinabè ont procédé mercredi à Ouagadougou au lancement officiel de la pulvérisation spatiale par drone pour lutter contre la maladie de la dengue qui sévit dans le pays et qui a fait plus de 500 morts depuis début janvier.
L’opération a été lancée mercredi par le Directeur de la Santé et de l’hygiène publique du Centre des Opérations de Réponse aux Urgences Sanitaires (CORUS), Dr Daniel Yerbanga au canal de Wemtenga situé derrière la Maison de la femme de Ouagadougou, indiquent des médias locaux.
Cette pulvérisation par drone se tient dans le cadre de la lutte anti-vectorielle, l’une des stratégies du ministère de la Santé pour lutter contre la dengue, ajoutent les mêmes sources.
La pulvérisation par drone se fait avec un larvicide homologué. Selon le Directeur technique du Centre CORUS, Joseph Soubeiga, ce larvicide détruit les larves avant qu’elles ne se transforment en moustiques. Il a expliqué que la pulvérisation par drone concerne les endroits inaccessibles par les véhicules motorisés chargés de la pulvérisation spatiale.
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Ainsi tous les canaux et grands caniveaux de Ouagadougou, ainsi que les retenues d’eau permanentes seront pulvérisés par drone, ajoute-t-on de mêmes sources.
La dengue a fait 511 morts au Burkina Faso du 1er janvier au 12 novembre 2023, avait indiqué le ministère burkinabè de la Santé et de l’Hygiène publique. Une note du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires dudit ministère précise que 49.808 cas probables de dengue ont été notifiés et 511 morts enregistrés pendant la même période.
Les principaux foyers de cas de dengue dans le pays sont Ouagadougou (centre) et Bobo-Dioulasso (ouest), a ajouté le ministère, qui a recommandé entre autres le port de vêtements qui couvrent, l’utilisation de répulsifs et des moustiquaires imprégnées d’insecticides ainsi que la pulvérisation au sein des maisons.
La dengue est une infection virale qui se transmet des moustiques aux humains. Elle est plus courante dans les climats tropicaux et subtropicaux.
Selon l’OMS, environ la moitié de la population mondiale est aujourd’hui exposée au risque de dengue. Un second vaccin pour les enfants de 6 à 16 ans contre la dengue serait disponible, toujours selon l’OMS. Mais pour le moment, il n’existe pas de traitement spécifique.
En 2021, la dengue a causé 619.000 morts dans le monde.
Avec MAP
