Angola: le PIB en légère hausse de 0,9% en 2023 (banque centrale)

Le produit intérieur brut (PIB) de l’Angola a légèrement augmenté de 0,9% en 2023, contre 3% l’année précédente, affecté par la dévaluation de la monnaie et la hausse de l’inflation, a indiqué cette semaine la Banque nationale d’Angola (BNA).

«La croissance de l’économie a été également impactée par le ralentissement constaté dans le secteur pétrolier, qui a enregistré une baisse de 2,4% en glissement annuel», a souligné la BNA dans son dernier Rapport annuel sur les comptes du pays.

Notant que l’industrie de l’extraction et du raffinage du pétrole a contribué le plus au PIB du pays avec 28,2%, elle a signalé que le déclin du secteur pétrolier en 2023 est attribué à la diminution de la production dans les champs d’exploitation.

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De même, la banque a relevé que la décélération du taux de croissance du secteur non pétrolier, associée à la dépréciation de la monnaie nationale et à la réduction des importations, en particulier des produits alimentaires, a accentué le déséquilibre entre l’offre et la demande de biens et de services dans l’économie.

Par ailleurs, le rapport fait savoir que, suite à la dévaluation de la monnaie locale, le kwanza, en mai et juin 2023, la banque « a interrompu l’assouplissement de la politique monétaire, en maintenant les taux inchangés jusqu’en novembre » pour préparer les marchés à un changement d’orientation en raison des pressions inflationnistes.

Le taux d’inflation annuel a été de 20,01% l’an dernier, les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées étant la principale cause de l’augmentation des prix sur le marché, représentant plus de la moitié de l’inflation, a-t-on expliqué.

Le secteur pétrolier constitue un axe majeur de l’économie angolaise. Ce pays d’Afrique australe occupe le 16ème rang mondial avec 2,2% de la production mondiale.

Cependant, le pays observe depuis quelques années une baisse de la production. Selon les autorités, cette situation est due notamment à la maturation de ses champs pétrolifères, le faible développement des champs marginaux et les arrêts d’exploitation non programmés.