Afrique du Sud: L’instabilité politique au KZN risque de menacer l’intégrité des élections (ANC)

Le Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a mis en garde que l’instabilité politique dans la province de KwaZulu-Natal (KZN) pourrait menacer l’intégrité des élections générales, prévues le 29 mai prochain.

Le président du parti et chef de l’Etat, Cyril Ramaphosa, a condamné les violences politiques préélectorales qui ont éclaté durant le weekend lors d’un événement gouvernemental au cours duquel des partisans de l’ANC ont été blessés lors de violences politiques avec des membres du Parti de la liberté Inkatha (IFP) au KwaZulu-Natal.

S’exprimant dimanche en marge d’une campagne de porte-à-porte dans la région, M. Ramaphosa a appelé à des élections pacifiques après l’éclatement de ces violences. Il a réitéré que la violence ne serait pas tolérée à l’approche des élections nationales et provinciales de mai prochain.

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Les tensions ont éclaté lors d’un événement officiel commémorant l’anniversaire de la mort du Roi Dinuzulu, a déclaré le Premier ministre de la province, Dubé-Ncube, précisant qu’au moins 16 personnes ont été blessées lors des affrontements entre partisans de l’ANC et de l’IFP.

Des membres de l’IFP ont accusé le président provincial du parti au pouvoir, Siboniso Duma, d’avoir manqué de respect au Roi amazulu Misuzulu ka Zwelithini et à la nation zouloue lors de la commémoration samedi du 110è anniversaire du décès du Roi Dinuzulu ka Cetshwayo.

Dans cette province sud-africaine, la politique est un jeu dangereux. Depuis l’an dernier, plus de 40 militants et conseillers municipaux y ont été abattus, victimes d’une guerre sans merci pour le contrôle de la branche locale de l’ANC au pouvoir, selon des données du ministère de la Police.

Au total, 27,7 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales sont appelés à se rendre aux urnes le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui désignera à son tour le prochain chef de l’Etat.