Le Fonds monétaire international (FMI) a révélé, lundi, que le produit intérieur brut (PIB) par habitant de l’Afrique du Sud s’est contracté durant les dernières années pour atteindre le même niveau qu’en 2005.
«Le PIB par habitant de l’Afrique du Sud en 2023 se situe en dessous de la moyenne de 6.450 dollars pour un marché émergent et en développement, atteignant le même niveau enregistré en 2005», a indiqué l’institution de Bretton Woods dans un nouveau rapport.
Elle a précisé que le PIB par habitant est passé de 6.680 dollars en 2022 à 6.190 dollars en 2023, bien en dessous du record de 8.800 dollars enregistré en 2012, notant que le pays se classe désormais au 100ème rang mondial, entre l’Équateur (6.640 dollars) et la Colombie (6.420 dollars).
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De plus, le Fonds a signalé que l’Afrique du Sud se situe en dessous de la moyenne de 6.450 dollars pour un marché émergent et nettement en dessous de la moyenne mondiale qui est de 13.130 dollars.
Quant aux perspectives à venir, elles sont tout aussi sombres, car le PIB par habitant du pays devrait atteindre seulement 6.920 dollars en 2028, poursuit le FMI.
L’Afrique du Sud s’est enlisée durant les dernières années dans un cycle de ralentissement économique sans précédent. Selon des experts, l’économie du pays, qui s’est contractée de 0,2 % au troisième trimestre de 2023, devrait frôler la récession technique au dernier trimestre en raison de l’essoufflement de l’activité économique.
En février dernier, le ministre des Finances, Enoch Godongwana, a annoncé que la croissance de l’économie sud-africaine en 2023 a été révisée à la baisse avec un taux de 0,6%, en raison des coupures d’électricité généralisées, de l’inflation, ainsi que des problèmes d’exploitation et de maintenance dans les réseaux ferroviaires et les ports.
Dans ce contexte, la dette publique a atteint des proportions alarmantes, avoisinant les 80 % du produit intérieur brut (PIB). Selon des données officielles, la dette du gouvernement national dépasse déjà 254 milliards de dollars (4.800 milliards de rands) et devrait atteindre 6.000 milliards de rands d’ici 2025/2026.
Par ailleurs, le déficit budgétaire devrait culminer à 4,5 % du produit intérieur brut (PIB) au cours de l’exercice financier 2024-2025.
