L’économie du Zimbabwe enregistrera une croissance de 3,2 % en 2024, reflétant l’impact négatif de la sécheresse et de la baisse des prix mondiaux des matières premières, a révélé le Fonds monétaire international (FMI) dans un nouveau rapport.
Ces projections se situent dans la fourchette des prévisions de croissance de 3,5 % annoncées par le ministre des Finances, du Développement économique et de la Promotion des investissements, Mthuli Ncube.
Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, l’institution de Bretton Woods a également souligné que l’économie du Zimbabwe a progressé de 5,3 pour cent en 2023, contre 6,5 pour cent en 2022.
Quant à ses prévisions pour l’Afrique subsaharienne, elle a noté que son produit intérieur brut (PIB) devrait connaître une croissance lente de 3,8 pour cent cette année.
Au niveau mondial, l’institution a indiqué que l’économie continue de faire preuve d’une grande résilience, avec une croissance stable et une inflation en baisse, tandis que de nombreux défis restent à relever.
Le Zimbabwe se trouve actuellement aux prises avec une sécheresse provoquée par El Nino, un phénomène climatique qui a dévasté la campagne agricole et menacé la sécurité alimentaire de millions de personnes dans le pays.
Dans ce contexte, le Président Emmerson Mnangagwa a déclaré l’état de catastrophe nationale pour mobiliser les moyens nécessaires pour apporter de l’aide aux populations affectées.
Par ailleurs, ce pays d’Afrique australe est confronté à une crise monétaire profonde. La monnaie locale avait commencé la nouvelle année en plongeant de plus de 40 % sur le marché des devises, alors que la forte demande du dollar américain a continué de dépasser l’offre.
Pour freiner la baisse de la valeur du dollar local et stabiliser l’économie du pays, la Banque de réserve a décidé d’adopter une nouvelle monnaie adossée à l’or, baptisée « ZiG ».