Zimbabwe: baisse de 15 % de la production d’or en 2023

Production d'or

La production d’or au Zimbabwe s’est établie à 30 tonnes en 2023, soit une baisse de 15% par rapport à l’année précédente, en raison de la crise de l’électricité et la volatilité de la devise locale, ont indiqué mercredi les autorités.

Le pays est en proie à des coupures d’électricité accrues en raison des pannes fréquentes de ses centrales au charbon vieillissantes, tandis que la production de la centrale hydroélectrique de Kariba continue d’être limitée par les faibles niveaux d’eau.

Par ailleurs, le dollar zimbabwéen a commencé la nouvelle année sur un mauvais pied, plongeant de plus de 40 % sur le marché des devises, alors que la forte demande du dollar américain continue de dépasser l’offre dans le pays.

«L’objectif fixé par le gouvernement de 40 tonnes pour l’année n’a pas été atteint», a déclaré l’Agence publique en charge du traitement de la production d’or dans le pays, Fidelity Refineries.

En novembre dernier, le ministre des Mines, Soda Zhemu, a estimé que cet objectif était atteignable, après une production de 26,2 tonnes au cours des 10 premiers mois de 2023.

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Selon les projections du gouvernement en 2019, le secteur minier devait générer 12 milliards de dollars de revenus annuels dès 2023, avec une contribution de 4 milliards de dollars pour la filière aurifère.

Cependant, bien que la production se soit redressée ces dernières années, atteignant un niveau record de 35 tonnes en 2022, le pays reste à la traîne par rapport aux autres pays de la région, malgré son potentiel important.

Ce pays d’Afrique australe figurait autrefois parmi les principaux producteurs d’or du continent, mais il se trouve actuellement loin derrière le Ghana, le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et la Tanzanie, alors qu’une crise économique prolongée a tenu les investisseurs à l’écart.

En outre, le Zimbabwe reste largement sous-exploré et ses mines en exploitation peinent à lever des capitaux en raison des inquiétudes concernant la politique gouvernementale et les droits de propriété, en particulier après la saisie des fermes appartenant à des Blancs en l’an 2000.