Violences en Afrique du Sud: Inquiétudes concernant une pénurie de carburant

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Les violences qui secouent depuis plusieurs jours différentes régions de l’Afrique du Sud ont suscité des inquiétudes concernant une pénurie de carburant, notamment après la fermeture forcée d’une grande raffinerie à l’est du pays.

La raffinerie de pétrole sud-africaine (Sapref), qui produit 35% de la capacité de raffinage du pays, a déclaré la force majeure et annoncé la fermeture temporaire de ses installations en raison de la violence et des pillages en cours en Afrique du Sud.

Située dans le KwaZulu-Natal, l’une des régions les plus affectées par les violences, Sapref a déclaré qu’elle a été obligée de prendre la décision difficile de fermer la raffinerie.

«En raison des troubles civils dans le pays et de la perturbation des routes d’approvisionnement à l’intérieur et à l’extérieur du KwaZulu-Natal, les fournisseurs de matériaux essentiels aux opérations de Sapref ont annoncé la suspension des livraisons à la raffinerie en raison de problèmes de sécurité pour leur personnel et de dommages à leurs véhicules sur les routes», a expliqué la compagnie.

Pour sa part, l’Association automobile sud-africaine a averti que le pays pourrait faire face à des pénuries de carburant dans les prochains jours en raison de l’interruption des opérations au niveau de cette importante raffinerie.

Elle a ajouté que des rapports ont confirmé que certaines stations-service dans les provinces de Gauteng et du KwaZulu-Natal sont déjà à court de carburant.

Secouée depuis plusieurs jours par une vague de violences inédites, l’Afrique du Sud compte ses pertes estimées à des milliards de dollars en raison des pillages qui se poursuivent depuis l’incarcération de l’ex-président, Jacob Zuma.

De grandes villes comme Johannesburg, Durban et Pietermaritzburg continuent d’être ravagées par des violences et des actes criminels qui ont pris racine dans la province du KwaZulu-Natal, puis se sont étendues vers d’autres régions du pays, notamment Gauteng, considérée comme la province la plus peuplée.

Les tensions se sont exacerbées depuis vendredi dernier avec des centaines de manifestants bloquant les routes nationales et les autoroutes, pillant les magasins et les centres commerciaux, incendiant des camions et des voitures et détruisant les biens publics et privés.

Dans ce contexte de troubles, Ramaphosa a ordonné le déploiement de l’armée sud-africaine pour faire face aux manifestations violentes qui ravagent le pays. Il a également mis en garde que le pays est confronté à un risque majeur d’insécurité alimentaire et à une pénurie des médicaments à cause des actes de violence et de vandalisme.

( Avec MAP )