Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie a dénoncé l’« instrumentalisation du système judiciaire » à l’encontre des opposants politiques dans le pays.
Dans un communiqué, l’ONG a appelé à cesser d’instrumentaliser le système judiciaire pour restreindre la liberté de manifestation et d’expression en Tunisie, plaidant pour la libération des détenus politiques, notamment l’opposante Abir Moussi, présidente du parti destourien libre (PDL), incarcérée depuis octobre dernier.
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La même source a invité les composantes de la société civile et les partis démocratiques à faire preuve de solidarité et soutenir les opposants pénalisés par « l’arbitraire » judiciaire actuel.
Dans ce contexte, l’ONG estime que les instances judiciaires sont appelées à défendre leur indépendance et leur impartialité, pour préserver les libertés et les droits fondamentaux.
L’affaire Abir Moussi continue de susciter une réelle controverse dans le pays, eu égard au poids de l’opposante et les circonstances de son arrestation, au même titre que plusieurs opposants et figures du paysage politique local.
Arrêtée le 3 octobre dernier au moment où elle tentait de déposer des recours contre des décrets présidentiels relatifs aux dernières élections locales, la présidente du PDL fait face à de nouvelles accusations en lien avec une plainte déposée par l’Instance électorale tunisienne (ISIE).
L’arrestation de la présidente du PDL intervient dans le sillage d’une série d’interpellations de leaders de formations politiques d’opposition, dont l’ancien chef du gouvernement tunisien Hamadi Jebali et le vice-président du parti Mondher Ounissi (Ennahda).