L’opposant tunisien Ahmed Néjib Chebbi a lancé le Front du Salut National, selon RFI, un nouveau groupe politique regroupant deux poids lourds : le parti islamiste Ennahda et le mouvement Qalb Tounès de l’homme d’affaires Nabil Karoui. De plus petits mouvements le complètent.
L’opposant Ahmed Néjib Chebbi déclare que ce Front doit « sauver » la Tunisie en rassemblant les forces politiques pour rétablir le processus démocratique mis à mal par le « coup d’État constitutionnel » du président Kaïs Saïed.
Cette nouvelle formation engage le bras de fer avec le président. L’avocat de 78 ans est une figure de gauche au profil rassembleur. Il n’a jamais occupé de très hautes fonctions, mais « c’est un opposant de longue date qui dispose d’un crédit politique et d’une respectabilité », indique un chercheur selon RFI. Pour rappel, les islamistes avaient 53 députés sur 217 avant la dissolution du Parlement en mars. « Le mouvement conserve une popularité même s’il est isolé, fragilisé, avec une responsabilité dans les échecs des précédents gouvernements », indique un observateur selon notre source.
Le Qalb Tounès, quant à lui, comptait 28 élus. Un parti « critiqué par la gestion du Covid et un scandale de corruption ayant entaché son image », confie un connaisseur à la Radio Française Internationale. Cependant, il faut noter que malgré sa force politique et toute la crédibilité qui l’accompagne, cette coalition ouverte à tous n’a néanmoins pas fait le plein. Pour preuve, le Bloc démocrate qui ne participe pas.
