La valorisation du potentiel des aliments aquatiques pour la transformation bleue en Afrique a été au centre d’un panel tenu, jeudi à Rabat, lors de la 33ème session de la Conférence régionale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) pour l’Afrique (ARC33).
Les participants à cette discussion ont ainsi souligné la nécessité de donner la priorité aux systèmes alimentaires aquatiques durables et résilients afin de maximiser leurs avantages, notamment en matière de sécurité alimentaire au niveau du continent.
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Pour y parvenir, la FAO propose une feuille de route « Blue Transformation », axée sur des objectifs visant à maximiser la contribution des systèmes alimentaires aquatiques à la sécurité alimentaire, ont-ils relevé.
Et de préciser que celle-ci repose sur l’expansion et l’intensification durables de l’aquaculture, la gestion efficace des pêcheries et la mise à niveau des chaînes de valeur aquatiques, garantissant la viabilité sociale, économique et environnementale des systèmes alimentaires aquatiques, tout en assurant les résultats nutritionnels.
L’Afrique est dotée d’abondantes ressources marines et aquatiques, susceptibles de contribuer à lutter contre la faim et la malnutrition, si elles sont gérées de manière durable, ont affirmé les panélistes, poursuivant que les systèmes alimentaires aquatiques (la pêche de capture et l’aquaculture) fournissent déjà de la nourriture et contribuent à améliorer la nutrition de millions d’Africains, y compris ceux des pays à faible revenu.
Par ailleurs, le doublement prévu de la population africaine de 1,4 milliard à 2,5 milliards d’ici 2050 présente à la fois des défis et des opportunités, étant donné la diversité des espèces de poissons dans les eaux régionales, étroitement liée aux traditions culturelles et alimentaires de nombreuses communautés africaines, selon les intervenants.
Et de noter qu’alors que le potentiel des ressources aquatiques abondantes de la région doit être exploité pour améliorer la sécurité alimentaire et les résultats nutritionnels, celui-ci devrait aussi stimuler le commerce intra-africain et international.
Organisée sous l’égide du Royaume du Maroc, cette conférence de trois jours offre une opportunité majeure pour les pays africains de discuter des solutions pratiques et concrètes pour la sécurité alimentaire et l’amélioration de la production agricole et de définir les priorités avec la FAO pour les deux prochaines années, dans le but de réaliser un changement transformateur et durable dans les systèmes agroalimentaires à travers le continent.