La quatrième édition de la Journée du Dialogue national, axée sur le thème : “La réforme et la modernisation de la justice” se tient mardi dans la ville de Diamniadio, située à 30 km de Dakar.
La cérémonie, qui sera présidée par le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, aura lieu au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.
Cette première sous l’ère du président Bassirou Diomaye Faye élu en mars dernier sera la matérialisation de l’engagement du Chef de l’Etat de tenir des assises pour une réforme profonde de la justice pour plus d’indépendance.
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L’objectif des discussions, qui se tiendront du 28 mai au 4 juin, est d’examiner en profondeur les forces et faiblesses du système judiciaire, d’identifier les dispositions légales et réglementaires ainsi que les mécanismes institutionnels à améliorer, et élaborer une feuille de route pour la mise en oeuvre des solutions dégagées, indique-t-on de source gouvernementale.
Ceci passera par la mise en place d’un régime de privation de liberté mieux encadré, la mise en place d’un système de gestion de la carrière des magistrats plus transparent, l’aménagement d’un dispositif législatif et institutionnel favorisant la célérité dans le traitement des procédures judiciaires, la mise en place des plateformes dématérialisées, l’amélioration du fonctionnement du système judiciaire par l’allocation de moyens budgétaires suffisants et enfin l’aménagement d’un régime financier autonome pour les six cours d’appel.
Le statut des magistrats, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature, la dématérialisation du service public de la justice, le temps du procès pénal et le régime de la sanction pénale seront aussi au menu des discussions.
Par ailleurs, les questions relatives au cadre juridique et institutionnel de l’administration pénitentiaire, les conditions de détention et de préparation à la réinsertion sociale des détenus, le régime de la privation de liberté et la prise en charge des enfants en danger ou en conflit avec la loi seront aussi prises en charge lors de ce dialogue national.
Le dialogue réunira divers acteurs issus notamment du milieu de la justice. Les institutions, les administrations publiques et les universitaires seront aussi de la partie de même que la société civile.
Pour permettre à tous les Sénégalais de s’exprimer par rapport au thème, la présidence sénégalaise a annoncé la mise en place de la plateforme (www.Jubbanti.sec.gouv.sn, redresser, en wolof) destinée à recueillir les préoccupations des citoyens.
Les Assises de la justice devront permettre d”’identifier les dysfonctionnements supposés ou réels de ce secteur et les moyens d’y remédier au mieux des intérêts de la République”, a affirmé, vendredi, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Ousmane Diagne, dans un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Pour le garde des Sceaux, ‘’l’objectif du président de la République, qui en est le principal initiateur, c’est que la justice puisse faire l’objet d’un débat le plus ouvert, le débat des populations, des professionnels de la justice, de tous les segments de la société’’.
‘’Il est normal que l’on puisse d’abord identifier les maux de la justice, permettre à tout le monde de donner son avis, parce que la justice, ce n’est pas uniquement l’affaire des magistrats et des professionnels de la justice. Il est normal que la population puisse avoir son mot à dire, identifier les dysfonctionnements qu’elle pourrait déplorer et envisager les solutions qui pourraient y remédier’’, a-t-il souligné.
‘’Il appartiendra aux participants aux assises de décider des principaux axes de réformes de la justice’’, a-t-il ajouté, relevant que ‘’l’idée du président de la République, c’est de laisser aux participants de décider de ce qu’il faut faire, ce qu’il y a lieu de discuter, de faire des propositions dont il appréciera la suite à donner’’.