Sanctions de la CEDEAO contre la Guinée: Bamako solidaire avec Conakry

Le gouvernement de la transition au Mali a exprimé sa solidarité avec la Guinée suite aux sanctions à l’encontre du pouvoir dans le pays, décidées par les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), après le Sommet extraordinaire tenu à New York.

« Concernant la République de Guinée, le gouvernement de la transition a été outré par les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines qui impactent négativement la vie des populations guinéennes », indique un communiqué du gouvernement malien, publié mercredi soir. « Compte tenu de la solidarité et de la fraternité entre le Mali et la Guinée, le gouvernement de la transition décide de se désolidariser de toutes les sanctions illégales, inhumaines et illégitimes prises à l’encontre de la République sœur de Guinée et ne leur réservera aucune suite et d’adopter, si nécessaire, des mesures pour assister la République de Guinée, afin d’annihiler les conséquences de ces sanctions inutiles contre le Peuple et les autorités de la Guinée » ajoute la même source.

Le gouvernement de la transition exprime sa solidarité indéfectible et son ferme soutien au peuple frère et au Gouvernement de la République de Guinée dans leur engagement à jeter les bases dune refondation de l’Etat guinéen à travers des réformes politiques et institutionnelles nécessaires à un retour apaisé, crédible et sécurisé à un ordre constitutionnel normal. Le gouvernement de la transition souligne également que « l’objectif de la CEDEAO est d’améliorer les conditions de vie des populations et non d’adopter des sanctions contre-productives les affectant. En outre, « les transitions politiques ne résultent que de la mauvaise gouvernance. En conséquence, les autorités de Transition méritent d’être accompagnées par la CEDEAO pour mener des réformes politiques et institutionnelles qui contribueraient à renforcer la bonne gouvernance et la stabilité », estime la même source. Les dirigeants des Etats de la CEDEAO ont décidé d’infliger un gel des avoirs financiers et une interdiction de voyager à des membres du pouvoir en Guinée face à l’inflexibilité des militaires sur une date de retour des civils au pouvoir.

Les dirigeants ouest-africains, réunis le 22 septembre à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, ont décidé également « la suspension de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions financières de la CEDEAO », soulignait le communiqué final de la réunion publié sur le site officiel de la CEDEAO. La CEDEAO a donné un mois à partir du 22 septembre aux autorités guinéennes pour accepter un délai « raisonnable et acceptable » pour céder la place à des civils élus, « sous peine de sanctions plus sévères », selon le communiqué.

Avec MAP