Les combats se sont intensifiés depuis jeudi entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le mouvements rebelle du 23 Mars (M23) dans le nord-est du pays, ont indiqué des sources locales et sécuritaires.
L’intensification des combats fait suite aux opérations de grande envergure lancées dans la journée de mercredi par les FARDC, avec l’objectif de récupérer les zones conquises depuis la semaine dernière par les rebelles du M23, en territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.
Selon des médias, plusieurs villages de l’est de la RDC sont passés sous contrôle des rebelles du M23 après des affrontements avec l’armée congolaise dans la région de Rutshuru.
La récupération du Coline stratégique de Chanzu, Runyonyi, et plusieurs autres groupements tombés sous le contrôle des rebelles font partie des objectifs visés par l’armée lors de ces opérations, a indiqué le major Ndjike Kaiko, porte-parole des opérations militaires à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Après plusieurs heures des combats dans la journée de vendredi, les affrontements ont repris dans la journée de samedi au niveau du pont Rwanguba, en territoire de Rutshuru, où l’armée tentait la veille de repousser les rebelles qui ont réoccupé ces localités, qui étaient déjà libérées au courant de la semaine des mains des assaillants par les forces régulières.
D’après les sources de la société civile de Bunagana, ville frontalière avec l’Ouganda, la reprise des combats entre l’armée et les rebelles a provoqué les déplacements massifs de la population congolaise vers l’Ouganda pour trouver refuge.
Dans un communiqué publié la semaine dernière, les rebelles du M23 ont déclaré un cesse-le feu unilatéral sur les lignes de front dans cette partie du pays, après des violents combats qui les avaient opposés aux forces armées régulières.
Issu d’une ancienne rébellion tutsi congolaise, le M23, aussi appelé « Armée révolutionnaire congolaise », avait été vaincu en 2013 par les FARDC mais il est réapparu en fin d’année dernière, reprochant aux autorités de Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants.
Avec MAP