L’irruption de la biotechnologie dans le monde agricole a déclenché l’essor du commerce international des produits transgéniques.
Leur dangerosité parfois peu avouée sur la santé des consommateurs font que certains pays s’y opposent farouchement. C’est le cas du Kenya qui interdit formellement les importations de denrées agricoles contenant des OGM. Mais cela n’est pas au bon goût de certains de ses partenaires commerciaux comme les Etats Unis.
Le Bureau du représentant américain au commerce a, dans un rapport publié à la fin du mois de mars, critiqué ce moratoire appliqué depuis novembre 2012. Selon l’institution, cette interdiction pénalise en effet les exportations directes vers la première économie d’Afrique de l’Est, de produits alimentaires et d’ingrédients pour animaux comme le maïs, le soja et des drêches de distillerie séchées avec des solubles (coproduit de la fabrication d’éthanol utilisé comme aliments de bétail).
L’USTR, affirme aussi que cette mesure empêche les Etats Unis d’envoyer via le port de Mombasa les cargaisons d’aliments contenant des OGM et destinées à l’aide humanitaire vers les pays enclavés de la région.
Il faut noter que les USA sont un partenaire privilégié du secteur agricole kenyan. Celui-ci a exporté pour 126 millions $ de produits alimentaires vers les Etats-Unis en 2019, soit plus du double de la valeur des importations kényanes (53 millions $).