Paul Kagame en visite au Congo-Brazzaville : une série d’accords sur la paix et la sécurité, signés

Paul Kagame

Le président Paul Kagame, en visite depuis le lundi 11 avril à Brazzaville pour trois jours, s’est adressé au Parlement congolais réuni en congrès. Il a ainsi axé son discours sur la paix et la sécurité, l’intégration régionale et l’unité africaine tout en appelant à une « collaboration constante » pour lutter contre l’insécurité dans la région des Grands Lacs.  

Dans son discours, Paul Kagame a évoqué les « quelques poches » d’insécurité qui persistent au sein de la région des Grands Lacs et estime que la lutte contre ce fléau nécessite une collaboration régionale constante, notamment à l’est de la République démocratique du Congo, où opèrent des groupes armés  . Le président Rwandais a affirmé dans son discours que dans le cadre du maintien de la paix et de la sécurité, il avait déployé près de 5 000 troupes rwandaises sur le continent, en Centrafrique et au Soudan du Sud notamment, où elles interviennent dans le cadre de missions de maintien de la paix de l’ONU.

Paul Kagamé va signer ce mardi 12 avril avec son homologue congolais Denis Sassou-Nguesso une série d’accords sur la coopération, la sécurité ou encore dans le domaine du foncier.  Selon lui, ces accords entre Kigali et Brazzaville peuvent être source de stabilité, de croissance et de prospérité au sein de la région.

Un autre sujet devrait être au cœur de la visite de Paul Kagame : c’est la situation des rwandais. Notons qu’il y a plus de 8 000 de rwandais basés au Congo, ayant fui le génocide de 1994 qui n’ont plus leur statut de réfugiés depuis fin 2017. Aujourd’hui ils sollicitent une intégration locale.

Evoquant la question des réfugiés Rawandais , Jean-Claude Gakosso, ministre congolais des Affaires étrangères a affirmé  :  « les Nations unies ont mis fin au statut de réfugiés en ce qui concerne les Rwandais pour la simple raison que la situation est totalement stable au Rwanda ». Mais il rassure et précise « Nous essayons de les inciter à avoir la double nationalité. Donc, c’est une situation un tout petit peu hybride. Nous sommes un pays d’accueil. Nous ne pouvons pas mettre les gens dans des charters pour les renvoyer chez eux ».