À l’ouverture de la 3ème édition du Forum MD Sahara, Omar Hilale, Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, a prononcé un discours, soulignant les défis sécuritaires et financiers auxquels sont confrontés les pays du Sahel.
Omar Hilale a rappelé les paroles de Nelson Mandela : « la paix est la meilleure arme pour le développement ». Il a mis en lumière la nécessité pour les pays bénéficiaires de l’Initiative Royale de surmonter leur vulnérabilité sécuritaire et de mettre fin aux activités des groupes séparatistes et terroristes. Le Sahel, hébergeant la plus grande concentration de ces groupes au monde, est une région où la paix est cruciale pour le progrès.
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Selon l’Office du contre-terrorisme des Nations Unies, citée par l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, ces groupes ont commis plus de 3900 attaques en 2023, représentant près de la moitié des actes terroristes mondiaux. Omar Hilale a rappelé que ces actes ont causé plus de 4593 morts, soit 47% du total mondial. La destruction systématique des infrastructures et le contrôle des ressources naturelles par ces groupes entravent le développement.
Les pays du Sahel, conscients de l’importance de la paix et de la sécurité pour leur développement économique, ont investi dans la modernisation de leur armée et créé l’Alliance des États du Sahel (AES). Omar Hilale a salué cette initiative stratégique, qui vise à défendre collectivement les populations et à combattre les menaces terroristes et séparatistes.
L’argent, étant le nerf de la guerre et le moteur du développement, est essentiel pour des projets d’envergure tels que le corridor de l’Atlantique. Omar Hilale a noté que, bien que le Maroc dispose d’infrastructures prêtes à être partagées avec les pays du Sahel, le financement nécessaire pour la construction et la mise à niveau des infrastructures nationales dépasse leurs capacités financières.
Sur un autre point, il signale que l’Initiative Royale a été accueillie avec enthousiasme par de nombreux pays et responsables internationaux. Omar Hilale a évoqué le soutien des États-Unis, de l’Espagne, de la France, et des pays du CCG (l’Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar …), voyant dans le désenclavement du Sahel une opportunité économique majeure.
Les pays du Sahel peuvent intégrer l’accord de coopération régionale dans leurs stratégies financières avec les institutions internationales. Le Maroc, en tant que partenaire financier privilégié, peut faciliter l’accès aux prêts pour ces pays. Les banques et le secteur privé marocains, ainsi que le soutien de la Banque mondiale, du FMI, et de l’Initiative des nouvelles routes de la soie chinoise, sont autant de canaux de financement potentiels.
Déjà, les banques et le secteur privé marocains, très présents sur le continent africain, auront également leur rôle dans la réalisation de ce mégaprojet en contribuant à une partie de son financement. D’ailleurs, le Maroc est déjà premier investisseur au Mali et au Burkina Fasso, rappelle M. Hilale.
Cependant, la Chine pourrait être un autre recours à travers l’enveloppe budgétaire des 68 milliards de dollars de son Initiative des nouvelles routes de la soie destinés à financer les projets d’infrastructures, dans les pays signataires de cette initiative. Les Accords signés par Casablanca Finance City (CFC) avec plusieurs banques chinoises of.