Les États-Unis ont appelé, mercredi, l’Afrique du Sud à accélérer ses plans visant à remédier aux déficiences du système financier du pays, alors que la faiblesse des contrôles continue d’inquiéter les investisseurs.
L’Afrique du Sud a été placée sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) il y a un an, en raison d’appels à redoubler d’efforts en matière de lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
«Les mesures que vous prenez pour faire face aux risques associés au financement illicite et contrer le financement du terrorisme sont des mesures importantes qui permettront d’attirer davantage de capitaux», a déclaré le Secrétaire adjoint américain au Trésor, Wally Adeyemo, lors d’un entretien à Pretoria avec le vice-ministre sud-africain des Finances, David Masondo.
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Il a indiqué que les entreprises américaines souhaitent investir davantage, mais l’Afrique du Sud doit d’abord accélérer son processus décisionnel si elle veut attirer les capitaux étrangers.
Abordant l’épineux problèmes des délestages électriques qui plongent quotidiennement l’Afrique du sud dans le noir, le responsable américain a soutenu que la résolution de cette crise énergétique dont souffre le pays est davantage une question de volonté politique que de capacité.
«L’économie ne peut réussir sans que les lumières restent allumées. Les Sud-africains ne devraient pas avoir à se fier à une application pour déterminer s’ils peuvent préparer un repas pour leur famille et les entreprises ne devraient pas avoir à dépenser des milliers de dollars en générateurs», a-t-il déclaré.
M. Adeyemo a, à cet égard, souligné que les principaux domaines prioritaires de l’Afrique du Sud pour libérer son potentiel économique résidaient dans une énergie fiable, en maintenant son lien avec l’économie mondiale, en particulier la chaîne d’approvisionnement en énergie propre, ainsi qu’en endiguant la vague de corruption.
Le Groupe d’action financière a tracé à l’Afrique du Sud un objectif d’ici 2025 pour élaborer des politiques nationales visant à faire face aux risques plus élevés et à modifier certains des cadres juridiques existants.
Selon le GAFI, l’Afrique du Sud doit améliorer ses capacités de lutte contre les activités financières criminelles. Cet avertissement devrait se traduire par des dépenses supplémentaires de la part des établissements financiers sud-africains pour se mettre en conformité avec la législation nationale et internationale sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB FT).