Les entreprises sud-africaines aux prises avec le coût élevé de faire des affaires (Fédération)

De nombreuses entreprises sud-africaines continuent de crouler sous le fardeau du coût élevé de faire des affaires, notamment en raison des crises de l’électricité et de la logistique, a averti mardi la Fédération des entreprises sud-africaines (BLSA).

«Les défis auxquels le pays est confronté dans les secteurs de l’énergie et de la logistique comptent parmi les principaux facteurs contribuant à la détérioration des conditions commerciales pour les entreprises du pays», a déclaré la directrice de la Fédération, Busisiwe Mavuso, dans une tribune commentant le discours sur l’état de la Nation (Sona), qui a été prononcé jeudi dernier par le Président Cyril Ramaphosa.

Elle a ajouté que l’incapacité du gouvernement à remédier au problème de la lenteur des formalités administratives constitue un autre obstacle qui complique la situation des opérateurs du secteur privé.

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De même, Mme Mavuso a signalé que le problème de manque de compétences, ainsi que les fléaux de la criminalité et de la corruption endémiques constituent des défis croissants pour les entreprises.

Par ailleurs, elle a averti que les entrepreneurs et les opérateurs économiques du pays s’inquiètent du fait que le gouvernement s’est rétracté sur certains de ses engagements envers les entreprises locales. Relevant que les réformes réglementaires initiées par le gouvernement n’étaient pas suffisantes, elle a déploré que «la Sona de la semaine dernière n’avait pas l’intention d’alléger les fardeaux portés par les entreprises du pays».

La déclaration sur l’état de la Nation du Président sud-africain a suscité de vives réactions au sein de la classe politique, de la société civile et des opérateurs économiques.

Selon le leader du principal parti de l’opposition, Alliance démocratique (DA), John Steenhuisen, ce discours illustre le peu de progrès réalisés par le Congrès National Africain (ANC), trois décennies après la fin du régime ségrégationniste de l’apartheid en 1994.

Il a ajouté que « l’économie est pratiquement au point mort, la corruption est pire qu’elle ne l’a jamais été, la criminalité devient incontrôlable et des millions de nos enfants meurent de faim ».