Les assassinats politiques, une menace pour la démocratie en Afrique du Sud (Association)

Les assassinats qui continuent de viser les dirigeants politiques en Afrique du Sud constituent une menace sérieuse pour la démocratie dans le pays, a averti jeudi l’Association sud-africaine des gouvernements locaux (SALGA).

«Ce fléau affecte non seulement la prestation de services dans les différentes communautés du pays, mais constitue également une menace pour ceux qui oeuvrent pour éradiquer la corruption dans les municipalités», a déclaré le directeur de SALGA dans la province du KwaZulu-Natal (est), Thami Ntuli, lors d’une conférence de presse tenue à Durban.

Il a ajouté que depuis le début de cette année, quatre meurtres à caractère politique ont eu lieu dans la province, sans qu’aucune arrestation n’ait encore été effectuée.

«Le gouvernement a pour mission de garantir que les prochains scrutins se dérouleront en toute sécurité, tant pour l’électorat que pour les hommes politiques», a-t-il souligné.

À cet égard, M. Ntuli a déploré le fait que les tueurs et les commanditaires des meurtres considèrent les politiciens comme des cibles faciles, semant la peur chez les dirigeants politiques et les employés municipaux qui osent dénoncer les pratiques de corruption.

Par ailleurs, il a indiqué que ce qui est encore plus préoccupant est que les cerveaux derrière ces attaques ne sont jamais arrêtés et que les victimes pourraient ne jamais obtenir justice.

Depuis les dernières élections municipales tenues en novembre 2021, l’Afrique du Sud a été secouée par une flambée d’assassinats politiques qui pèsent lourdement sur les acquis démocratiques engrangés après la fin du régime de l’apartheid.

Ce phénomène est encore plus marqué dans la province du KwaZulu-Natal, où 21 conseillers locaux ont été assassinés en moins d’un an, selon des chiffres révélés par la SALGA.