Les élections législatives cruciales de ce mercredi à Madagascar mettent aux prises la coalition présidentielle et les partis de l’opposition, avec l’enjeu majeur de sécuriser la majorité des sièges à l’Assemblée nationale.
Les Malgaches sont appelés à élire les 163 députés de l’hémicycle lors d’un scrutin qui s’annonce très disputé. Afin d’obtenir la majorité au Parlement, les candidats devront obtenir plus de 82 sièges.
Voici les principaux protagonistes :
– La coalition présidentielle “Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina” (IRMAR)
Actuellement, 71% des députés font partie du groupement parlementaire lié au camp présidentiel. Durant ce scrutin, les «Oranges» comptent maintenir leur performance assurée lors des législatives de 2019, en s’en sortant avec une majorité écrasante à la Chambre basse.
Pour M. Andry Rajoelina, qui a été élu il y a à peine cinq mois à la tête du pays, l’enjeu est de taille : asseoir une majorité franche qui lui permettra de gouverner sans entraves au cours des cinq prochaines années.
– Le collectif des Malagasy :
«Kôlektifa an’ny Malagasy» compte dans ses rangs les anciens candidats à la Présidence : Hajo Andrianainarivelo, Roland Ratsiraka, Tahina Razafinjoelina, Jean Jacques Ratsietison et Andry Raobelina.
Plaçant la réforme du code électoral et l’assainissement de la vie politique au cœur de ses priorités, le groupement appelle à des mesures accrues pour renforcer la lutte contre la corruption.
Le collectif s’alarme également face au déclin du niveau de vie des Malgaches, avec une inflation en hausse à cause de l’absence d’une politique axée sur le développement et la production.
– La coalition de Firaisankina :
Ce bloc est composé par les formations politiques dirigées par les anciens candidats Marc Ravalomanana, Siteny Randrianasoloniaiko, August Paraina, Jean Brunelle Razafitsiandraofa et Hery Rajaonarimampianina.
Sur les quatre cent soixante-treize candidats aux législatives, le «Firaisankina» compte soixante-huit candidats. À en juger les résultats de la Présidentielle tenue en novembre 2023, cette dernière a une longueur d’avance sur le collectif des Malagasy vue qu’elle compte dans ses rangs trois anciens candidats classés respectivement 2ème, 3ème et 4ème dans la course pour le Palais d’Iavoloha.
– Les Indépendants :
Deux cent cinquante et un, c’est le nombre des candidats indépendants pour ces législatives. Certains d’entre eux se présentent contre nature après avoir été sacrifiés par leurs partis politiques au profit des intérêts de la coalition dont leur parti fait partie.
Que ce soit le parti au pouvoir ou les grands partis de l’opposition, de grosses pointures ont dû être laissées de côté. Il existe une possibilité pour ces candidats indépendants refoulés par les grandes plateformes de coalition de changer d’orientation politique s’ils venaient à être élus.
La commission électorale :
– La Commission électorale nationale indépendante (CENI) organise et conduit l’inscription des personnes habilitées à voter, prépare, maintient et révise le registre des électeurs, en vertu de la Constitution du pays. Elle contrôle également les campagnes politiques et établit des règles et règlements qui régissent les partis politiques.