Le Zimbabwe a besoin de politiques agricoles résilientes face au changement climatique (ministre)

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Le Zimbabwe est confronté actuellement à une sécheresse dévastatrice qui nécessite de mettre en place des politiques agricoles résilientes face aux effets du changement climatique, a indiqué lundi le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, July Moyo.

« Des interventions en matière de résilience climatique et des stratégies d’adaptation ciblées en fonction de chaque région sont nécessaires pour protéger les agriculteurs de subsistance contre les retombées du changement climatique », a indiqué M. Moyo lors du lancement d’un programme de distribution alimentaire initié par le Programme alimentaire mondial (PAM) dans le district de Buhera (226 km d’Harare).

Plusieurs pays d’Afrique australe sont confrontés depuis octobre dernier à une sécheresse sévère provoquée par le phénomène climatique El Nino, mettant en péril les récoltes céréalières de la saison agricole en cours.

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Face à cette situation, le ministre a fait savoir que le gouvernement a adopté une série de mesures de protection contre le changement climatique spécifiques à chaque région afin de promouvoir une utilisation rationalisée des ressources disponibles.

À cet égard, il a souligné que les autorités ont procédé à la cartographie des cinq régions agro-écologiques du pays en fonction de facteurs tels que les précipitations, le sol et la végétation, en vue de distribuer des semences résilientes au climat, adaptées à chacune d’entre elles.

Selon le gouvernement, la production céréalière du pays a chuté drastiquement durant la saison agricole actuelle en raison de la sécheresse provoquée par le phénomène climatique El Nino.

Pour faire face à la menace d’insécurité alimentaire, les autorités locales, en partenariat avec les agences donatrices, a commencé à distribuer de la nourriture à environ 2,7 millions de personnes, notamment dans le monde rural.

Le pays a également levé l’interdiction d’importer du maïs génétiquement modifié pour la production d’aliments pour animaux, comme il envisage d’autoriser l’importation en franchise de droits du maïs, du riz et de l’huile de cuisson à partir de juillet de cette année.