Le gouvernement malawien a besoin de près de 6 millions de dollars pour couvrir le déficit du plan national de lutte contre le choléra en 2024, a indiqué la ministre de la Santé, Khumbize Kandodo Chiponda.
«Le budget total du plan de préparation et de réponse à l’épidémie de choléra s’élève à 18,23 millions de dollars, avec seulement 12,27 millions de dollars disponibles et un déficit de financement de 5,96 millions», a déclaré Mme Chiponda lors d’un point de presse tenu récemment sur la situation épidémiologique dans le pays.
Elle a ajouté que même si les contaminations au choléra restent très faibles et sporadiques, le gouvernement ne cesse de déployer ses efforts pour éliminer cette maladie hydrique qui constitue un risque pour la santé des citoyens.
Elle a, à cet égard, exhorté les partenaires internationaux à renforcer leurs efforts afin de combler le déficit budgétaire et de permettre au pays d’obtenir les équipements nécessaires pour lutter efficacement contre le choléra.
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Soulignant que le pays a recensé peu de décès depuis août dernier, Mme Chiponda a noté que la situation épidémiologique actuelle du choléra s’est considérablement améliorée par rapport à 2022.
Revenant sur les efforts déployés par le gouvernement pour lutter contre le choléra, elle a rappelé que plus de 5 millions de doses de vaccin oral ont été administrées à plus des deux tiers de la population ciblée dans les zones à haut risque.
Depuis 2022, le Malawi a été aux prises avec la pire épidémie de choléra de son histoire, le président Lazarus Chakwera ayant décidé de décréter en décembre de la même année une urgence de santé publique pour faire face à la maladie.
En février 2023, les autorités sanitaires ont lancé une campagne nationale baptisée « Tithetse kolera » (Mettre fin au choléra) avec pour objectif d’interrompre la transmission de la bactérie et de réduire son taux de létalité de 3,2 % à moins de 1 %, ce qui est considéré par l’OMS comme un indicateur d’une épidémie maîtrisée.
Grâce à ces efforts, le Malawi a déclaré en août dernier que l’épidémie de choléra était maitrisée et ne constituait plus une urgence nationale de santé publique.
