Le Fonds monétaire international (FMI) a mis en garde, lundi, l’Afrique du Sud contre des prévisions de croissance économique et des objectifs budgétaires «trop optimistes».
«L’Afrique du Sud a subi les conséquences de graves problèmes de gouvernance au cours de la dernière décennie, notamment la capture de l’État et la corruption, comme l’a souligné la Commission d’enquête sur les allégations de capture de l’État en 2022», souligne le FMI dans son
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Sur la base d’une évaluation des pratiques de transparence budgétaire par rapport au Code de transparence du FMI, l’Afrique du Sud ne respecte pas certains principes, précise l’institution financière internationale, arguant qu’il restait des domaines à améliorer en matière de prévisions budgétaires et de budgétisation.
« Cela implique de s’attaquer aux prévisions de PIB trop optimistes, notamment d’atteindre des objectifs budgétaires chiffrés ou limités dans le temps qui soutiennent la stabilisation budgétaire et de la dette, de combler les déficits majeurs en matière d’investissement public et d’accélérer l’approbation des documents budgétaires avant le début de l’année fiscale », explique-t-elle.
Le FMI soutient qu’un contrôle plus strict des plans budgétaires du gouvernement par les institutions indépendantes existantes renforcerait la crédibilité budgétaire. «Le Code de transparence fiscale adopte une vue d’ensemble de l’investissement public. Dans le cas de l’Afrique du Sud, les coûts pluriannuels totaux ne sont pas divulgués dans les documents budgétaires, une analyse coûts-avantages est entreprise pour les grands projets mais n’est pas systématiquement publiée et il existe des lacunes dans le système de passation des marchés», souligne-t-on.
Et d’ajouter que «le budget est présenté au Parlement dans les deux mois précédant la fin de l’exercice financier, mais est adopté plusieurs mois après le début de l’exercice suivant».
Concernant les entreprises publiques, le rapport du FMI indique également que la compagnie publique d’électricité «Eskom» reste surendettée et sous-capitalisée, en raison d’un sous-investissement prolongé dans l’entretien des installations existantes et des nouvelles infrastructures d’investissement.
Les pertes simultanées au cours des dernières années ont détérioré les capitaux propres d’Eskom et ont eu un impact négatif sur ses flux de trésorerie, relève-t-il.