Le financement climatique, une préoccupation majeure pour l’Afrique

Dans leur quête d’un développement résilient au changement climatique et à faible teneur en carbone, les pays africains sont toujours confrontés à la problématique du financement climatique.

Pour relever ce défi, mettre en œuvre leurs Plans nationaux d’adaptation (PNA) et accroitre leurs ambitions pour les Contributions prévues au niveau national (CND), de nombreux pays africains n’ont eu de cesse d’appeler au renforcement du soutien financier international.

Dès lors, s’assurer que les financements et les investissements sont disponibles pour atteindre ces objectifs sera ainsi l’un des défis majeurs lors de la 28ème Conférence des Parties sur le Climat de l’ONU (COP 28), qui se déroulera du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis.

En ces temps de crise de tous genres et après des années de promesses non tenues, le continent fera assurément pression sur les pays développés pour qu’ils respectent leurs engagements de longue date en matière de financement de l’adaptation et de l’atténuation du changement climatique.

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Toujours dans cet élan de recherche de nouveaux financements, d’aucuns ont préconisé de resserrer la synergie entre les banques de développement, les gouvernements et le secteur privé, en adaptant les financements aux besoins du développement et en redirigeant l’aide au développement vers des projets d’adaptation.

Néanmoins, ils soutiennent que les fonds alloués à l’adaptation en Afrique ne doivent pas être perçus comme une aumône, mais un moyen de partager les défis communs, particulièrement celui de lutter contre le réchauffement climatique.

Selon des météorologistes, il existe une probabilité de 66 % de dépasser le seuil de 1,5 degré Celsius pour l’augmentation moyenne de la température mondiale. Ainsi, franchir cette ligne risquerait de provoquer des changements irréversibles sur le climat, ont-ils mis en garde.

Paradoxalement, les pays les plus pauvres, en particulier en Afrique, subissent le plus gros du désastre croissant du changement climatique, bien qu’ils aient le moins contribué au fil des décennies aux facteurs à l’origine de ce phénomène. Ces pays africains ont toujours plaidé en faveur d’un financement pour remédier aux pertes et dommages déjà subis du fait du changement climatique.

Il s’avère donc que la COP28 à Dubaï a un rôle crucial à jouer en prenant des mesures pour se protéger contre les risques liés au climat et en investissant dans de nouvelles opportunités dans la transition vers une économie verte. Cette conférence offrira indubitablement une nouvelle opportunité pour souligner avec force que la question du financement est primordiale pour réussir la transition climatique.

Avec MAP