Le crime organisé, une « crise existentielle » en Afrique du Sud (ONG)

L’Afrique du Sud est aux prises avec une « crise existentielle » due à l’ampleur grandissante des réseaux criminels organisés qui sévissent dans le pays, a indiqué lundi Jenni Irish-Qhobosheane, chercheuse au sein de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC).

« La situation en Afrique du Sud ne cesse de s’aggraver, avec des scores de plus en plus élevés du crime organisé », a déclaré Mme Qhobosheane en commentant le dernier rapport de la GI-TOC sur la criminalité en Afrique du Sud.

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Rappelant qu’en 2022, l’Afrique du Sud a perdu plus de 26 milliards de dollars (500 milliards de rands) à cause de ce fléau, elle a ajouté que l’enracinement croissant de la criminalité a entraîné une diminution de la résilience des autorités chargées de l’application de la loi, le pays occupant cette année la troisième place en Afrique dans l’Indice du crime organisé.

Selon le rapport de la GI-TOC, le crime organisé sous ses différentes formes continue de représenter un défi majeur pour les autorités sud-africaines. Ainsi, l’extorsion et le racket ont augmenté significativement, avec un impact néfaste sur les petites entreprises, les sociétés minières et de construction, ainsi que le secteur des transports.

Les enlèvements contre rançon sont devenus une pratique criminelle bien établie, alors que le commerce florissant des armes à feu illégales explique les niveaux de criminalité élevés dans le pays.

La Banque mondiale (BM) a récemment mis en garde que la criminalité galopante en Afrique du Sud coûte au pays au moins 10 % de son produit intérieur brut (PIB) chaque année et exacerbe les inégalités de revenus déjà flagrantes.

L’Afrique du Sud est l’un des pays les plus dangereux au monde. La criminalité continue de s’y aggraver, avec un taux de meurtres, attaques à main armée, enlèvements, viols et autres crimes supérieur à la majorité des autres pays du monde.

Selon les derniers chiffres du Service de police (SAPS), le pays a enregistré 6.945 meurtres, 42.297 tentatives de meurtre et 10.516 cas de viol durant le troisième trimestre de cette année

Avec FAAPA