Le Burkina Faso dénonce une « immixtion » de l’UE à la suite d’un rapport accusant l’armée burkinabè

Le gouvernement du Burkina Faso a dénoncé, lundi, « une immixtion inacceptable » de la part de l’Union européenne, qui a publié un communiqué reprenant les accusations de massacres de civils formulées par l’ONG Human Rights Watch (HRW) contre l’armée burkinabè.

Le gouvernement du Burkina Faso reproche à l’Union européenne de « s’immiscer de manière manifeste et inacceptable dans les affaires internes des Burkinabè », a rapporté l’Agence d’information du Burkina (AIB), citant la diplomatie burkinabè.

Le gouvernement burkinabè « a marqué son étonnement que la Délégation de l’Union européenne, à l’instar de certains acteurs internationaux, fasse délibérément le choix de s’appuyer sur un pamphlet individualiste manquant de crédibilité, d’une méthodologie d’enquête sérieuse et de données fiables », souligne l’agence.

Pour Ouagadougou, ajoute l’AIB, le rapport de Human Right Watch, « orchestré à travers une enquête téléphonique depuis des milliers de kilomètres des villages de Nodin et de Soro, est d’une grande légèreté ».

De ce fait, le gouvernement burkinabè « regrette que l’Union européenne, habituellement attachée à la rigueur scientifique et aux procédures sérieuses, réagisse sur la base des conclusions hâtives », note le média.

Le Burkina Faso avait, dans un communiqué publié récemment, rejeté le contenu du rapport de HRW et rappelé qu’une enquête était en cours sur ces allégations.

Les autorités burkinabè avaient protesté contre un communiqué similaire des Etats-Unis et du Royaume-Uni ayant repris le rapport de HRW. Elles ont également suspendu plusieurs médias internationaux pour avoir publié des articles sur ce document.