L’Angola déterminé à renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent

Les autorités angolaises sont déterminées à renforcer le système national de lutte contre le blanchiment d’argent en adhérant aux meilleures pratiques internationales en la matière, a indiqué cette semaine à Luanda le directeur adjoint de l’Unité d’investigation financière (UIF), António Freire dos Santos.

«Les textes législatifs relatifs à la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux sont en cours d’application, notamment à travers la mise en place d’une base de données et d’un site Web où les instituions partenaires de l’UIF peuvent partager les informations et déposer des plaintes», a indiqué M. dos Santos lors d’un atelier sur «Le risque de blanchiment de capitaux lié aux entreprises et professions non financières».

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Il a ajouté que l’Unité d’investigation œuvre pour réduire les délits financiers, sur la base des recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) en vue d’améliorer l’image du pays auprès des investisseurs et du système financier international.

«Les recommandations des experts du GAFI sont en train d’être mises en œuvre, notamment en ce qui a trait à la mise à jour des textes législatifs, la définition des défis majeurs pour prévenir et combattre le blanchiment de capitaux, ainsi que la formation du personnel pour assurer des interventions efficaces», a-t-il poursuivi.

Soulignant que les progrès réalisés jusqu’à présent par les autorités angolaises sont assez importants, il a rappelé que le pays a jusqu’en juillet pour se conformer aux règlements en vigueur en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme

Pour sa part, Manuela Carneiro, conseillère de l’Organisation des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en Angola, a fait observer que le blanchiment d’argent est un défi qui évolue constamment, à mesure que les criminels trouvent de nouveaux espaces et méthodes à explorer.

Selon les experts, lorsqu’un pays est placé dans la liste grise du Groupe d’action financière, il risque de voir coût des affaires augmenter, entraînant une baisse des investissements étrangers. Les citoyens peuvent également trouver plus onéreux d’envoyer des fonds à l’étranger et d’effectuer des transactions avec des banques internationales.

Par ailleurs, cette situation pourrait également provoquer des sorties de capitaux et de devises, rendre les emprunts plus chers et revoir à la hausse les coûts des transactions, de gestion administrative et de financement des banques.

Une étude du Fonds monétaire international (FMI) a révélé que les entrées de capitaux diminuent en moyenne de 7,6 % du produit intérieur brut lorsqu’un pays figure sur la liste grise.