L’Angola a besoin de 75 millions de dollars pour répondre aux évènements climatiques extrêmes (BM)

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L’Angola a besoin de 75 millions de dollars pour se préparer et répondre aux évènements climatiques extrêmes tels que les périodes de sécheresse prolongées et les inondations, a indiqué la Banque mondiale (BM).

«La sécheresse touche 8% de la population, concentrée notamment dans le sud du pays, tandis que les inondations provoquées par les intempéries se produisent plus fréquemment», a déclaré Mme Qhelile Ndlovu, spécialiste du secteur financier pour les risques de catastrophes et les questions climatiques au sein de la BM.

S’exprimant lors d’une conférence tenue cette semaine sur la « Protection financière contre les catastrophes en Angola », elle a mis l’accent sur l’importance de la planification prévisionnelle pour se préparer à ces phénomènes météorologiques qui se sont intensifiés durant les dernières années à cause du changement climatique.

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À cet égard, elle a signalé que l’Angola dépend, actuellement, de manière excessive de la réaffectation des budgets pour faire face aux catastrophes naturelles, ce qui pourrait avoir des répercussions négatives à long terme.

Pour sa part, la secrétaire d’État au Budget et à l’Investissement public, Juciene de Sousa, a déclaré que le gouvernement angolais a mis en place une série d’initiatives pour prévenir et répondre aux défis que ces crises présentent pour le pays.

Elle a cité ainsi les programmes de «Prévention des risques et protection de l’environnement», «Changement climatique et protection de la biodiversité», «Gestion des substances chimiques et éducation environnementale» comme étant des solutions pragmatiques pour surmonter les défis climatiques.

De son côté, le commandant adjoint du Service de Protection Civile et des Pompiers, Manuel Lutango, a mis l’accent sur l’importance d’explorer de nouveaux partenariats avec des secteurs et des organisations non gouvernementales, pour garantir une diversité de ressources financières destinées à la protection contre les catastrophes.

Il a souligné également la nécessité d’une plus grande transparence et responsabilité dans la gestion des fonds alloués à cet effet, en vue de garantir qu’elles soient utilisées de manière efficiente et efficace, en maximisant leur impact sur la protection des communautés vulnérables.

Plusieurs pays d’Afrique australe sont confrontés durant les derniers mois à une sécheresse sévère causée par le phénomène météorologique «El Nino», mettant en péril les récoltes céréalières de la saison agricole en cours.

Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), ce phénomène climatique devrait se poursuivre jusqu’en avril 2024, influençant les conditions météorologiques avec un temps plus chaud et des précipitations inférieures à la moyenne.