L’Afrique du Sud aux prises avec une croissance en berne (Banque centrale)

L’Afrique du Sud continue depuis des années à subir les effets néfastes d’une croissance en berne, exacerbée par la crise de l’électricité et de la logistique, a indiqué mercredi le gouverneur de la Banque de réserve sud-africaine (SARB), Lesetja Kganyago.

«Notre économie ne croît pas et de nombreux signes indiquent que notre niveau de vie est en baisse continue», a déclaré M. Kganyago lors d’une conférence sur le secteur industriel organisée à Johannesburg.

Soulignant que l’écart entre la croissance sud-africaine et la moyenne de la croissance mondiale est désormais le double, il a noté que l’économie du pays n’a pas beaucoup progressé ces dernières années, affichant une croissance marginale de 0,6 % en 2023.

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À cet égard, le responsable a expliqué que l’Afrique du Sud manque de compétitivité sur les marchés internationaux en raison de la détérioration de l’approvisionnement en électricité et des infrastructures ferroviaires et portuaires.

Un autre défi évoqué par M. Kganyago est celui de la dette publique qui a augmenté rapidement, ce qui a entraîné la baisse de la notation de crédit souverain du pays. «Cette situation entraîne des coûts élevés en raison de l’augmentation des taux d’emprunt et de la perte de fonds d’investissement», a-t-il dit.

Par ailleurs, il a mis en garde contre les répercussions du classement du pays dans la liste grise Groupe du d’action financière (GAFI), l’organisme international de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

L’Afrique du Sud s’est enlisée durant les dernières années dans un cycle de ralentissement économique sans précédent. Dans ce contexte, la dette publique a atteint des proportions alarmantes, avoisinant les 80 % du produit intérieur brut (PIB).

Selon des données officielles, la dette du gouvernement national dépasse déjà 254 milliards de dollars (4.800 milliards de rands) et devrait atteindre 6.000 milliards de rands d’ici 2025/2026.

Par ailleurs, le déficit budgétaire devrait culminer à 4,5 % du produit intérieur brut (PIB) au cours de l’exercice financier 2024-2025.