L’Afrique australe subit déjà les effets néfastes du changement climatique

Barbara Creecy

Les pays de l’Afrique australe sont déjà confrontés aux effets néfastes du changement climatique, y compris sur les plans humain et économique, a indiqué, mardi, la ministre sud-africaine de l’Environnement, Barbara Creecy.

« Ce phénomène menace la santé et les vies humaines, réduit la croissance économique, contribue à la pénurie d’eau et à la baisse de la production alimentaire, abime la biodiversité et impacte négativement les établissements humains et les infrastructures« , a déclaré Mme Creecy en réaction au 6ème rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Elle a ajouté qu’avec l’aggravation du réchauffement climatique, les pertes et les dommages augmenteront, alors que les systèmes humains et naturels atteindront leurs limites d’adaptation.

Le rapport du GIEC constitue ainsi une contribution importante qui devrait améliorer la compréhension scientifique du changement climatique et éclairer la politique internationale dans le cadre de la COP27 de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui se tiendra en Égypte en novembre prochain, a estimé la ministre.

Elle a de même rappelé que « les preuves scientifiques sont sans équivoque. Le changement climatique est une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète. Tout retard supplémentaire dans une action mondiale concertée manquera la brève fenêtre qui se ferme rapidement pour assurer un avenir vivable« .

Par ailleurs, Mme Creecy a noté que le rapport du GIEC insiste sur le fait que les personnes les plus touchées par le changement climatique sont les communautés les plus pauvres, signalant que « les voies de développement doivent devenir plus résilientes au climat, car les choix que nous faisons en tant que société sont désormais critiques ».

« Cela signifie qu’un accès équitable au développement durable est essentiel dans notre réponse au changement climatique« , a-t-elle dit, mettant en garde que la sécurité alimentaire sera de plus en plus compromise par ce phénomène planétaire.

Le rapport d’évaluation du GIEC, publié lundi, est le deuxième d’une série de rapports à adopter dans le cadre du 6e cycle d’évaluation. En mars, le groupe publiera les prochains rapports sur la gestion de l’atténuation du changement climatique, tandis qu’un rapport de synthèse des principales conclusions des trois rapports sera rendu public plus tard cette année.

(Avec MAP)