ES : Malika Mojahid
La Banque Africaine de développement (BAD) est en mesure de conduire une transformation durable en Afrique, a affirmé, mardi à Accra, le président du Ghana, Nana Akufo Addo.
« Pour faire face aux multiples défis auxquels le continent est affronté, nous sommes appelés à aider la BAD à mobiliser les fonds nécessaires pour faciliter la transformation de l’Afrique à moyen terme », a estimé M. Akufo Addo, lors de l’ouverture des 57è assemblées annuelles de la BAD.
« Il est temps d’assouplir les réglementations qui empêchent la Banque d’optimiser ses ressources financières, en particulier pour le Fonds africain de développement (FAD), le guichet de prêt à taux concessionnels du Groupe de la BAD », a noté le président ghanéen.
Selon lui, il faut également envisager de consolider les bilans de la BAD et du FAD pour permettre à ce fonds de lever davantage de ressources et de soutenir les efforts visant à tirer profit des investissements privés en Afrique.
Le chef d’Etat a également appelé à manifester un intérêt pour la proposition de l’Union africaine (UA) d’explorer l’émission d’obligations d’investissement indexées à la sécurité, afin de lever des fonds pour faire face aux causes profondes de l’insécurité et de la pauvreté en Afrique.
« Avec la mobilisation des ressources financières nécessaires, la Banque pourrait recapitaliser les principales institutions financières africaines, telles que les banques régionales de développement, Afreximbank, le Fonds africain de garantie (FAG), la nouvelle Compagnie africaine de réassurance et Africa50 », a-t-il estimé.
« Cela permettra d’exploiter les forces institutionnelles collectives de l’Afrique en vue d’une transformation durable », a expliqué M. Akufo Addo.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence des présidents du Mozambique, Filipe Nyusi, de la Tanzanie, Samia Suluhu, de l’Union des Comores, Azali Assoumani et du Vice-président de la Côte d’Ivoire, Tiemoko Meyliet Koné.
Ces 57è assemblées, qui marquent un retour aux réunions en présentiel après les rencontres virtuelles des deux dernières années, se veulent une occasion de discuter des moyens de faciliter la transition énergétique de l’Afrique dans un contexte marqué par des changements climatiques, dont les répercussions sont déjà remarquables sur les pays du continent.
L’objectif de ces assemblées, dont le thème s’aligne sur la 27è Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) prévue en Égypte en novembre prochain, est de discuter des moyens d’aider les pays africains à s’adapter aux changements climatiques, à travers notamment la mobilisation de ressources nécessaires.
Les gouverneurs, représentant les 54 pays africains et les 27 pays membres non régionaux de l’institution, auront un dialogue de haut niveau avec le président de la BAD, Akinwumi Adesina et son équipe.
Les Assemblées annuelles sont l’événement le plus important de la BAD. Elles réunissent environ 3.000 délégués et participants chaque année. Elles permettent à l’institution de faire le point, avec ses actionnaires, sur les progrès réalisés et constituent un forum unique d’échange sur des questions clés concernant le développement de l’Afrique pour les représentants des gouvernements, des entreprises, de la société civile, des groupes de réflexion, des universités et des médias.
Avec MAP