Le gouvernement kényan a annoncé son intention de supprimer progressivement la subvention au carburant, la jugeant coûteuse pour le budget.
Le Secrétaire du Cabinet au Trésor national et à la Planification, Ukur Yatani, a relevé que cette mesure est de nature à soulager le budget de l’Etat et permettre de réorienter les dépenses publiques vers des secteurs productifs qui profitent aux plus vulnérables.
Dans ce sens, il a cité notamment les subventions aux engrais, la couverture maladie universelle et l’enseignement secondaire.
Dans un communiqué publié mercredi, Yatani a souligné que le carburant représente 20% de la facture d’importation du Kenya, expliquant que la volatilité des prix dans les marchés mondiaux expose l’économie du pays au risque d’inflation.
« Pour cette raison, le gouvernement a subventionné le carburant afin de garantir que cette hausse des prix n’entraîne une augmentation des prix de la plupart des produits et services de base », a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu’au cours des exercices financiers 2021/22 et 2022/23, le gouvernement a alloué plus de 100 milliards de shillings kényans (KSh), pour subventionner les prix du carburant, notant que ces subventions se sont avérées inefficaces, avantageant notamment les plus aisés.
Le responsable gouvernemental a noté que l’analyse des scénarios indique que les prix du carburant pourraient encore augmenter, faisant observer que le coût de la subvention pourrait éventuellement dépasser son allocation dans le budget, augmentant ainsi potentiellement la dette publique à des niveaux insoutenables.
Avec MAP
