Au Kenya, un enfant sur trois dans les zones rurales souffre d’un retard de croissance, contre environ un sur cinq dans les zones urbaines, révèle un nouveau rapport.
Le rapport « Analyse des progrès nationaux et des caractéristiques des ménages associés au retard de croissance », publié par l’équipe du projet de la Plateforme nationale d’information pour la sécurité alimentaire et la nutrition opérant sous l’égide du Bureau national des statistiques du Kenya et de l’Institut kényan de recherche et d’analyse des politiques publiques, montre aussi que le garçon au Kenya a une proportion plus élevée de retard de croissance, avec 29,7% par rapport à 24% pour les filles.
Le plus préoccupant, note le rapport, c’est qu’il est peu probable que le Kenya atteigne l’objectif du programme national des « Quatre Grands » (Big Four) visant à réduire le retard de croissance à 19% ou l’objectif de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de 12,6% d’ici 2025.
Bien que les tendances du retard de croissance décrivent une trajectoire à la baisse avec un taux annuel moyen de réduction de 1,6%, il est nécessaire d’examiner les principaux facteurs de réduction du retard de croissance dans le pays, soulève le document qui fait état d’une baisse de 13,8% de la proportion nationale d’enfants souffrant d’un retard de croissance entre 1993 et 2014.
« Si ce taux de réduction se maintient, le taux national de retard de croissance en 2025 et 2030 sera de 23,8% et 22,0%, respectivement », indique le rapport, selon lequel les enfants résidant dans des ménages de sept membres ou plus ont 50% de chances de retard de croissance, ce qui nécessitait un ensemble de messages de santé au niveau communautaire tels que la planification et le contrôle des naissances.
En termes d’âge, l’analyse montre que sur tous les enfants âgés de 18 à 23 mois, 37,6% avaient un retard de croissance, ajoutant qu’un enfant âgé de 18 à 23 mois est 3,5 fois plus susceptible d’avoir un retard de croissance qu’un enfant âgé de 6 à 8 mois.
Le rapport montre en outre que les enfants vivant dans des ménages qui ont subi des sécheresses/inondations suite à un choc récent ont réduit de 16% leurs chances de retard de croissance.
Le profil de travail de la mère augmente également les risques de retard de croissance de l’enfant, une mère occupant un emploi saisonnier ayant 26% de chances d’avoir un enfant souffrant de retard de croissance par rapport à une mère occupant un emploi à plein temps, note l’étude élaboré sur la base des données des enquêtes démographiques sur la santé au Kenya de 1993 à 2014 en vue de connaître les progrès nationaux en matière de réduction du retard de croissance entre 1993 et 2014 pour les enfants âgés de 0 à 59 mois.
source : FAAPA