Près d’un tiers des électeurs sud-africains sont toujours indécis sur qui soutenir lors des élections générales de mercredi prochain, créant ainsi une incertitude sur le résultat du scrutin, a révélé mercredi le réseau de recherche panafricain «Afrobaromètre».
«Nous ne savons pas dans quelle mesure les électeurs indécis vont se répartir, ce qui empêche de prédire le résultat final des élections», a déclaré Afrobaromètre dans son rapport d’enquête commandée par l’Institut pour la justice et la réconciliation, basé au Cap (1457 km de Pretoria).
Il a expliqué que si ceux qui n’ont pas divulgué leurs préférences étaient exclus, le Congrès national africain (ANC au pouvoir) obtiendrait 39 % des voix, alors que l’Alliance démocratique (DA), principal parti d’opposition, remportera 19 % des bulletins de vote.
Quant au parti d’extrême gauche « Economic Freedom Fighters » (EFF), il devrait décrocher 10 %, tout comme le parti uMkhonto weSizwe, (MKP), dirigé par l’ancien président Jacob Zuma, précise le groupe de recherche.
Par ailleurs, le rapport révèle que 85 % des personnes interrogées ont estimé que le pays va dans la mauvaise direction, ce qui incarne une forte augmentation par rapport à une enquête de 2018 qui évaluait ce chiffre à 68 %.
Le chômage, les pannes de courant et la corruption ont été identifiées comme des problèmes majeurs qui entravent le développement du pays, a-t-on poursuivi.
Plusieurs sondages réalisés récemment ont montré que la cote de popularité de l’ANC est en chute libre. Dans une enquête antérieure, le baromètre d’Ipsos avait souligné que le soutien au parti de Nelson Mandela devrait passer en dessous de 50% des voix pour la première fois.
Pour sa part, l’Institut pour la justice et la réconciliation (IJR) a révélé que le soutien des électeurs à l’ANC a chuté à 37 %, précisant que la confiance des Sud-africains dans les dirigeants politiques et les institutions publiques n’a jamais été aussi faible.
