La pandémie du Coronavirus devrait conduire à la mort de pas moins de 45.000 Sud-Africains, a indiqué mardi Shabir Madhi, qui dirige le comité consultatif auprès du président Cyril Ramaphosa, chargé de suivre l’évolution de la pandémie dans le pays.
« Ce chiffre est certes choquant, mais il reste inférieur à une estimation antérieure de 120.000 à 150.000 décès dans le pays », a dit le scientifique.
Ces pertes humaines « ne seront pas nécessairement observées en une seule vague », a-t-il ajouté.
Des chiffres officiels publiés lundi ont montré que le nombre des infections au Covid-19 a grimpé à 3.300 dans le pays, alors que le nombre des guérisons a atteint 1.055. Le pays a également enregistré quatre nouveaux décès portant à 58 le nombre total des décès depuis le début de la pandémie.
« Nous ne reviendrons pas à la normale durant les deux à trois prochaines années », a signalé le responsable, mettant l’accent sur la nécessité de se préparer à des vagues de l’épidémie prévues au cours de cette période et « accepter que les restrictions feront partie de notre vie quotidienne ».
« Les rassemblements de masse ne seraient pas possibles, la distanciation sociale continuera d’être de mise, et la façon dont nous interagissons avec les gens nécessitera de la prudence », a-t-il dit.
Selon des projections du gouvernement sud-africain, la pandémie du Coronavirus devra atteindre son pic en septembre prochain dans le pays.
Le confinement national, actuellement en vigueur a permis à l’Afrique du Sud de repousser le pire scénario jusqu’à septembre prochain, avait dit le directeur général du ministère sud-africain de la Santé, Anban Pillay, dans une présentation devant la commission de la santé au parlement sud-africain. Sans ce confinement, l’Afrique du Sud aurait pu connaître le pic de la pandémie le 18 août prochain, a ajouté le responsable.