Le Comité marocain de la Coupe du monde 2030 a confié au ministère de la transition numérique et de la réforme de l’administration la responsabilité directe du dossier des télécommunications et de sa gestion. Dans ce contexte, l’Agence nationale de régulation des télécommunications travaillera sous la tutelle du ministère, au même titre que l’Agence du développement du digital (ADD). Parmi les priorités, il est essentiel d’accorder une grande importance aux infrastructures TIC, conformément aux exigences, règles et normes fixées par les dispositions de la FIFA.
En mars dernier, la ministre Ghita Mezzour a présidé une réunion de travail visant à mettre en œuvre un plan d’action TIC et à avancer dans la préparation de la Coupe du monde 2030. L’objectif est de mobiliser toutes les parties prenantes pour déployer et accélérer les projets d’infrastructure TIC, conformément aux exigences de la FIFA et au cahier des prescriptions spéciales pour l’événement.
À l’instar du Qatar, qui a établi un comité de communication spécialisé dès l’annonce de sa sélection pour la Coupe du Monde 2022, le Maroc doit agir rapidement. La prévisibilité et la planification ont été des facteurs clés du succès phénoménal de la Coupe du monde au Qatar, qui a été un grand chantier pour les nouvelles technologies de la communication telles que la 5G, l’intelligence artificielle et les drones.
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Le temps presse pour le Maroc. Une gestion proactive est nécessaire, avec des organisations tenues de respecter les délais, les engagements et les échéances. La priorité absolue est d’accorder une grande importance aux commandes de câbles sous-marins. Étant donné la demande mondiale croissante, il faut prévoir un délai d’au moins 3 à 4 ans entre la commande et la livraison.
Actuellement, le Maroc ne dispose pas de câbles sous-marins directs vers les États-Unis, car tout passe par l’Europe. Pourtant, les États-Unis abritent la plupart des centres de données du monde et génèrent plus de 80 % du trafic internet mondial. Dans une optique stratégique, le Maroc doit être connecté directement aux États-Unis via deux câbles sous-marins.
Ces câbles jouent un rôle capital en assurant des vitesses de transmission élevées et des temps de réponse rapides. Le pays hôte de la Coupe du monde 2030 doit faire partie de ce réseau pour répondre à l’énorme demande de connectivité provenant du monde entier. Le défi consiste à drainer davantage de visiteurs, de redirections et de trafic vers l’Afrique.
En outre, dans le secteur des télécommunications, une augmentation de 10 % du débit entraîne systématiquement 1 point supplémentaire de PIB (Banque mondiale). Ainsi, au Maroc, le secteur des télécommunications sera l’un des principaux bénéficiaires de la Coupe du monde 2030, avec des enjeux importants en termes d’image, de soft power et d’augmentation des flux de données.