Conflit dans l’est de la RDC: MSF appelle à la protection des civils « pris en étau » par les combats

L’organisation Médecins sans Frontières (MSF) a appelé vendredi à la protection des centaines de milliers de civils « pris en étau » par les combats dans l’est de la République démocratique du Congo entre la rébellion du M23 (« Mouvement du 23 mars ») et les forces gouvernementales.

« Les camps de déplacés doivent être respectés par toutes les parties au conflit et les combats doivent cesser à proximité », souligne dans un texte diffusé par l’ONG humanitaire, Marie Brun, coordinatrice d’urgence pour MSF à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.

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Dans les camps autour de Goma, « les tirs d’artillerie lourde entre belligérants ont causé la mort de 23 personnes et fait 52 blessés depuis février 2024 », ajoute-t-elle.

Dans la seule matinée du 3 mai, des bombardements ayant touché plusieurs sites de déplacés ont fait selon l’ONU 18 morts, en majorité des femmes et des enfants, et 32 blessés, relève-t-on de même source.

Marie Brun rappelle que ces dernières semaines, Goma « s’est peu à peu retrouvée encerclée par plusieurs lignes de front, avec entre 600.000 et un million de personnes déplacées et deux millions d’habitants entassés sur un territoire restreint ».

« La concentration de porteurs d’armes à l’intérieur et autour des camps densément peuplés et le rapprochement des positions militaires à proximité immédiate des personnes déplacées a entraîné une augmentation généralisée du niveau de violences », note-t-elle.

Depuis le début de l’année, MSF dit avoir recensé 24 incidents ayant impliqué « des tirs d’obus à l’intérieur ou autour des camps » où travaille l’ONG.