Burkina : Des jeunes ambitionnent construire un centre de psychotrauma

Le Conseil national de la jeunesse (CNJ) à travers le Réseau national de la jeunesse pour l’innovation dans le secteur du génie civil et des transports a présenté, lundi à la presse, son projet de construction d’un centre de psychotrauma au sein du camp Sangoulé Lamizana pour les personnes affectées par la crise sécuritaire Selon le président du Réseau national de la jeunesse pour l’innovation dans le secteur du génie civil, Gildas Bourgou, le Conseil national de la jeunesse (CNJ), a souhaité que chaque entité de jeunes dans son domaine de compétence puisse donner un projet qui va participer à l’effort de paix.

« Nous avons donc proposé de concert avec les psychologues de l’armée un centre de psycho traumatologie », a ajouté M. Bourgou.

Gildas Bourgou s’exprimait lundi à Ouagadougou, à l’issue d’une conférence de presse sur la construction d’un centre psychotrauma au sein du camp Sangoulé Lamizana, pour les personnes affectées par la crise sécuritaire.

Selon lui, il s’agit d’une infrastructure d’une capacité de prise en charge de 25 patients qui sera constituée entre autres, de deux salles d’isolement, d’une salle de réception et de 3 salles pour les cas d’urgence.

« Nous avons permis que l’infrastructure soit assez large pour qu’une ambulance puisse entrer à l’intérieur afin de permettre une confidentialité des patients qui entrent à l’intérieur », a précisé Gildas Bourgou.

Il a ajouté que les psychologues de l’armée ont voulu l’installation d’un jardin en style bungalow au niveau de l’infrastructure pour que les patients ne se sentent pas comme dans une prison.

« Jusqu’au soubassement, on n’a pas besoin d’appui financier, on peut le faire même à partir de demain », a noté le président du réseau national de la jeunesse pour l’innovation dans le secteur du génie civil.

Le président du Conseil national de la jeunesse (CNJ), Moumouni Dialla, a indiqué que le réseau national de la jeunesse pour l’innovation dans le secteur du génie civil a initié ce projet de prise en charge psychologique des blessés de guerre pour répondre à l’appel des plus hautes autorités.

« Nous voulons appeler la mobilisation de la jeunesse dans toutes ses composantes et surtout demander aux personnes de bonnes volontés leur accompagnement afin que nous puissions mettre sur pied cette infrastructure », a exhorté M. Dialla.

A ses dires, il existe un dispositif au CNJ qui permettront aux personnes qui viendront d’autres localités pour apporter leur contribution d’y être logés.

Le président du CNJ a poursuivi qu’à partir de leur système de mobilisation, la cuisine sera faite sur le chantier par les jeunes hommes et jeunes dames.

« Je pense que quand quelqu’un ne peut pas soulever les pelles ou pousser les brouettes, il peut préparer. Chacun aura son rôle à jouer. On va faire de la nourriture consistante comme le « benga » et le « souma » là quand tu manges, tu ne fais que boire et tu auras assez de force pour pousser les brouettes », a-t-il déclaré.

Pour le ministre en charge de la Jeunesse, Dr Boubakar Savadogo, cette initiative est la représentation de l’émanation de l’engagement de la jeunesse appelée à prendre conscience de son important rôle dans la reconquête du pays et l’édification du socle social de la nation.

Pour la psychiatre, le commandant Aïcha Traoré, ce centre de psychotrauma va permettre une destigmatisation afin que les gens puissent comprendre que le psychotrauma n’est pas forcément une maladie mentale et permettre que les gens puissent venir plus facilement pour leurs prises en charge.

« La contribution de l’Etat-major dans ce projet va consister dans un premier temps, à disponibiliser l’espace sur lequel le complexe sera construit et dans un deuxième temps à faire en sorte que le complexe soit opérationnel en l’équipant de tout le matériel médical technique, et l’aménagement intérieur », a informé le commandant Traoré.

Les travaux de construction de ce centre d’une valeur de 337 millions de F CFA seront lancés au mois de mai prochain pour une durée de 6 mois.

Avec FAAPA