Le ministre sud-africain des Sports et de la Culture, Zizi Kodwa, a comparu mercredi devant un tribunal de Johannesburg, dans le cadre d’une affaire de corruption liée à l’ère de la «capture de l’État».
Membre éminent du Congrès national africain (ANC au pouvoir), M. Kodwa a été arrêté et inculpé, au côté d’un co-accusé, à la suite des recommandations de la Commission d’enquête sur la capture d’État, a déclaré la porte-parole de la police, Thandi Mbambo.
Le responsable est accusé d’avoir perçu 1,6 million de rands (plus de 80.000 dollars) de pots-de-vin, entre mai 2015 et février 2016, alors qu’il occupait le poste de porte-parole de l’ANC et de membre du Comité exécutif national du parti (NEC).
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Selon le rapport de la Commission sur la capture de l’État, le style de vie luxueux de M. Kodwa était financé par un homme d’affaires en échange de l’attribution de contrats de marchés publics.
Cette affaire survient au lendemain du revers électoral historique subi par l’ANC en perdant, pour la première fois pendant 30 ans, la majorité absolue à l’Assemblée nationale suite à des élections législatives très disputées.
La réputation du parti de Nelson Mandela a été gravement entachée durant les dernières années suite à une série de scandales de corruption affectant ses hauts responsables, dont le dernier en date est celui de l’ex-présidente du Parlement, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, poursuivie pour malversations et blanchiment d’argent.
Dans un rapport de 5.000 pages, la Commission judiciaire d’enquête sur la capture d’État a révélé en 2022 comment presque tous les bras de l’État ont été étouffés et laissés en faillite par les dirigeants de l’ANC, qui gouverne le pays depuis la fin du régime de la minorité blanche en 1994.