Près de 30% de la population sud-africaine consomme du tabac, ce qui constitue une source de préoccupation pour le gouvernement, a révélé mardi une enquête présentée par le ministère sud-africain de la Santé.
Au moins un adulte sur quatre fume des produits du tabac comme des cigarettes, des narguilés, des cigares, des pipes, ou du tabac sans fumée, a déclaré le vice-ministre de la Santé, Sibongiseni Dhlomo, qui a présenté les résultats de l’Enquête mondiale sur le tabagisme chez l’adulte (GATS), dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale sans tabac.
Il a ajouté que ces résultats démontrent l’urgence pour le gouvernement de resserrer les mesures réglementaires pour lutter contre le tabagisme, notant qu’ »il y a un besoin de renforcer nos stratégies de changement de comportement social ».
« Au fil des ans, nous avons eu différentes études qui ont fourni au pays des chiffres sur nos taux de tabagisme. De 1998 à 2000, le pays a connu une diminution progressive des taux de tabagisme », a-t-il rappelé.
M. Dhlomo a, en revanche, signalé que depuis 2016, il y a eu une augmentation de ce taux et le pays se retrouve toujours confronté à ce phénomène comme le montre l’Enquête mondiale sur le tabagisme chez l’adulte.
« Ces résultats brossent un tableau sombre qui devrait nous interpeller tous en tant qu’individus, société et gouvernement », a-t-il renchéri.
Il a signalé également que 40 % des personnes interrogées ont tenté d’arrêter de fumer, ce qui appelle les autorités à renforcer les services d’accompagnement et mettre en place des programmes de sevrage pour aider cette catégorie à rompre avec cette pratique nocive pour la santé.
Par ailleurs, M. Dhlomo a fait savoir qu’il y aura encore d’autres occasions pour discuter des données de cette enquête, puisqu’un rapport complet sera publié prochainement, appelant les citoyens à « interagir avec cette enquête pour comprendre l’étendue de l’impact social et économique du tabac dans notre société ».
Avec MAP