Plus de 1.300 cas d’enlèvement d’enfants sont signalés chaque mois en Afrique du Sud, un pays considéré comme une plaque tournante du trafic d’êtres humains, a indiqué mercredi l’association Missing Children South Africa.
«Le taux élevé d’enlèvements d’enfants dans ce pays, où les gangs criminels sont très actifs dans la traite d’être humains, constitue une source de préoccupation majeure», a déclaré la coordinatrice de l’ONG, Bianca Van Aswegen.
La question de la sécurité des enfants en Afrique du Sud a resurgi récemment après la disparition d’une fillette de six ans dans la ville de Saldanha (1495 km de Pretoria).
Mme Van Aswegen a indiqué que l’Afrique du Sud est considérée comme un pays de transit, d’exportation et d’importation des victimes de la traite des êtres humains, ce qui constitue une réalité effrayante.
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Pour sa part, Candice van der Rheede, fondatrice de l’association des personnes disparues du Cap-Occidental, a appelé les parents à accroitre leur vigilance pour protéger leurs enfants des criminels, notant que la police doit également jouer pleinement son rôle en enquêtant sur les cas de disparition d’enfants.
La traite des êtres humains est considérée comme un grave problème en Afrique du Sud, favorisée par la pauvreté généralisée, les inégalités socio-économiques et le crime organisé.
Selon le criminologue Witness Maluleka, les frontières sud-africaines sont restées poreuses pendant de nombreuses années, le gouvernement ayant failli à mettre en place des stratégies efficaces pour faire face à la criminalité liée à l’immigration illégale.
Il a précisé que la criminalité transfrontalière était de plus en plus bien organisée, les bandes criminelles oeuvrant en complicité avec certains agents d’autorité corrompus stationnés aux frontières.