Afrique du Sud : Le réseau électrique ne risque pas un effondrement total imminent

La compagnie publique d’électricité en Afrique du Sud « Eskom », secouée par une crise sans précédent, a nié jeudi les allégations selon lesquelles le réseau électrique national est confronté à un effondrement total imminent.

«Eskom réfute ces affirmations et tient à assurer aux Sud-Africains que des mesures sont en place pour éviter l’effondrement du système électrique», a déclaré le service public dans un communiqué, suite à des informations véhiculées sur les réseaux sociaux affirmant que le pays connaitra une panne d’électricité générale à l’approche de l’hiver austral.

L’Afrique du Sud est confrontée depuis plusieurs mois à une crise énergétique paralysante, l’approvisionnement en électricité n’ayant cessé de se détériorer depuis le dernier hiver austral après les nombreuses pannes qui ont plombé la capacité de production des centrales électriques du pays.

Eskom avait fait savoir que les pannes récurrentes combinées avec le programme de maintenance planifiée de ses centrales à charbon, ont fait perdre au réseau national près de 23.000 MW sur une capacité de production totale estimée à 40.000 MW.

«Le risque d’une panne nationale, bien qu’inhérent au fonctionnement d’un grand système électrique, a une probabilité extrêmement faible de se matérialiser, compte tenu de la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures de contrôle, y compris les coupures de courant actuelles», a expliqué la compagnie en détresse.

Elle a précisé que cette éventualité implique une «succession d’événements imprévus et soudains qui se traduirait par un effondrement en cascade du système de transmission ou de production, entraînant une perte complète d’approvisionnement à travers le pays».

Plutôt dans la journée, le PDG par intérim d’Eskom, Calib Cassim, a mis en garde que les Sud-africains seront confrontés cette année à un hiver difficile, soulignant que si les interventions visant à réduire la demande en électricité et à améliorer la fiabilité échouent, les coupures de courant pourraient s’intensifier jusqu’au niveau 8 (sur 8).

Revenant sur les facteurs qui ont contribué à cette situation, M. Cassim a déclaré que l’entité publique s’approche de la saison froide avec 3.000 mégawatts (MW) de capacité en moins par rapport à l’année dernière, en raison des pannes qui ont mis hors services plusieurs unités de production dans le pays.

La crise énergétique qui affecte l’Afrique du Sud dure depuis plus d’une décennie. Et pour cause, le vieillissement des unités de production d’électricité, tombant en panne de manière récurrente.

Selon les chiffres du gouvernement, les délestages électriques coûtent chaque jour à l’économie quelque 50 millions de dollars en pertes de production.

Avec MAP